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les Fusées dédiées aux obus explosifs devaient être équipées d'une gaine-relais puissante (en Allemand 'Zündladung'). Ces gaines étaient souvent vissées directement à la Fusée plutôt qu'intégrées dans l'obus comme pour beaucoup des Fusées Françaises. Cette caractéristique rend ces pièces plus dangereuses, encore de nos jours, lorsque ce détonateur est encore présent. Les obus ne nécessitant pas de détonateur devaient donc être équipés de Fusées spécifiques.
les ingénieurs militaires allemands ont préféré fabriquer des Fusées spécialisées plutôt qu'un faible nombre modulable. Il existe donc de très nombreux modèles et variantes, particulièrement par rapport aux Fusées Anglaises et dans une moindre mesure Françaises.
la volonté de mettre à disposition des batteries des Fusées polyvalentes capables de fonctionner suivant plusieurs effets sélectionnables (percutant, retardé, instantané, à temps, ...) ou avec différents types de projectiles induit le développement de dispositifs d'une complexité parfois extrème.
la pénurie de métaux infligée à l'Allemagne par le blocus maritime fit rapidement remplacer le bronze ou le laiton par de l'acier, des alliages de zinc ou d'aluminium. Ces matières résistant moins bien à la corrosion, les Fusées allemandes de ce type que l'on observve de nos jours sur le terrain sont souvent fort abimées.
Les marquages des Fusées Allemandes étaient complexes et le plus souvent poinçonnés dans le corps de la Fusée. Ils reprenaient généralement sous des abrévations diverses les principes de fonctionnement ou les utilisations prévues :
Cette codification était généralement accompagnée de deux chiffres qui indiquaient l'année de conception - voire de révision - du modèle, et éventuellement des indications specifiques au type d'obus, à une option interne, etc....
Enfin ces marquages donnaient le plus souvent des informations relatives à la fabrication de la pièce, dont le nom de l'arsenal ou de l'atelier qui l'avait produite, des marques de contrôle, de lot, etc. Voir à ce sujet la page spéciale de ce site sur les 'Marquages de fabrique des Fusées Allemandes'
Fusée Gr Z c/80, c/82 et c/82 Kp |
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La Fusée percutante Gr Z c/80 marque une rupture dans la techniques des Fusées percutantes Allemandes, dont les mécanismes d'armement étaient jusqu'alors assurés par de lourdes goupilles transversales éjectées par force cenrifuge à la sortie du tube, comme pour la célèbre Fusée percutante modèle 1873. Elle conservait toutefois le principe de fonctionnement par inertie (masselotte porte rugueux et amorce fixe) bien implantée dans ce pays.
La Fusée Gr Z c/80 fonctionnait sur un principe comparable à celui de la 'Fusée Française Budin Mle 1875'. En effet, pour assurer la sécurité de la Fusée Gr Z c/80, la pointe du rugueux était au repos masquée dans une masselotte interne escamotable, qui s'armait par inertie au départ du coup. Il faut toutefois noter qu'aucun ressort de sécurité ne venait empécher le système de fonctionner en plein vol, après armement. Dans une version plus évoluée, nommée la Gr Z c/82, cette Fusée se vit adjoindre une sécurité additionnelle, le bouchon de tête s'enfonçant par inertie dans le corps de la Fusée au départ du coup, amenant seulement ) cet instant l'amorce en position susceptible de rencontrer le rugueux mobile. Cette Fusée était dédiée aux obus percutants ('Gr' = Granate - Obus explosif) ou incendiaires de fort calibre des
Une variante, la Gr Z c/82 (Kp) possédait un ressort de sécurité et une masselotte de forme différente. Elle ne se distinguait extérieurement que par la présence d'un couvre tête en acier. Les systèmes percutants de ces Fusées seront utilisés pour les premières Fusées Allemandes à double effet Dopp Z c/85 dont le mécanisme percutant et concutant amovible nommé DoppZdSchr c/85 ('DoppelZünderSchraube') était inséré dans le système fusant à plateau juste avant le tir. |
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Fusées GrZ c/82 et GrZ c/80. La différence entre les deux Fusées est bien visible, avec la bague de sécurité additionnelle pour la modèle 82 |
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Fusées GrZ c/82 et GrZ c/80. Une autre différence notable, mais juste cosmétique, réside dans le dessin du bouchon de tête |
Fusées GrZ c/82 et GrZ c/80. Vue arrière avec le canal de communication de la flamme. |
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Fusée GrZ c/80. Vue latérale de cette Fusée obsolète. Photos par Luc Malchair |
Fusée GrZ c/82. Vue latérale de cette Fusée obsolète. |
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Fusée GrZ c/82. Schéma d'époque |
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Fusée Gr Z 92 |
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Entièrement réalisée en laiton, de fonctionnement purement percutant et sans retard, cette Fusée reproduisait quasi à l'identique les systèmes concutants et percutants de la Fusée 'Dopp Z 92' de la même génération et qui sera utilisé dans toutes les Fusées à double effet Allemandes jusqu'en 1905.
Comme cette dernière, la Fusée Gr Z 92 était sécurisée par une goupille à deux branches à retirer avant le tir. Celle-ci libérait les mouvements du système concutant à percussion, dont le massif porte-amorce coulissant reculait par inertie au moment du départ de l'obus dans le tube et venait heurter un rugueux fixe protégé par une capsule ressort en forme de tulipe (parfois aussi décrite comme une couronne) qui s'écrasait sous la pression de la masselotte, enflammant un gros grain de poudre noire. La combustion de ce grain libérait les mouvements du système percutant à inertie principal situé dans la queue. Au moment de l'impact, la douille porte-amorce était projetée sur un rugueux fixe monté sur un pont traversant la douille. La flamme de l'amorce était émise à la base de la queue de la Fusée par un orifice, et mettait à feu la charge-relais. Cette Fusée était dédiée aux obus percutants ('Gr' = Granate - Obus explosif) ou à gaz de fort calibre des :
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Fusée GrZ 92. Bel exemplaire observé dans la Somme. Le marquage est encore bien visible (Gr Z 92 - RM 16 - 140) |
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Fusée GrZ 92. Vue d'arrière - poinçonnage 'B' |
Fusée GrZ 92. Vue du dessus. |
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Fusée GrZ 92. Montée sur un raccord fileté. Marquages 'Gr Z 92 - Kr 17 - 7'. 'Kr' signifie 'Krupp'. |
Fusée GrZ 92. Le capuchon de tête a disparu et laisse voir le porte rugueux du système concuteur. Sur le côté, vue sur les deux trous de la goupille de sécurité, et évent ouvert |
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Fusée GrZ 92. Un autre exemplaire, marquages 'Gr Z 92 - (lion) 17 - 73'. L'identification du constructeur associé à ce symbole animal est inconnue. |
Fusée GrZ 92. Un autre exemplaire. Marquages 'Gr Z 92 - AEG 17 - 19'. Photo par Luc Malchair. |
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Fusée GrZ 92. Détail d'une ouverture latérale de fonction inconnue |
Fusée GrZ 92. Fusée GrZ 92. Détail montrant l'orifice d'échappement des gaz de combustion du grain de poudre de sécurité, enflammé au départ. Orifice encore fermé par la feuille de laiton d'origine |
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Fusée GrZ 92. Schéma d'époque |
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Fusée Gr Z 96/04 |
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Fusée en laiton avec une chemise en acier et gaine-relais vissée en acier, dérivée d'une Fusée plus ancienne Gr Z 96.
La Fusée Gr Z 96/04 était une Fusée à percussion avec retard optionnel, basée sur deux systèmes parallèles à percussion par inertie localisés dans la queue. Ces deux appareils percutants étaient identiques, du type douille mobile porte-amorce et pont fixe porte-rugueux, à l'exception de la présence d'un grain de poudre faisant retard dans le canal de communication de la flamme du système percutant à retard vers le détonateur. Le fonctionnement était sélectionnable par rotation d'un boisseau détournant la flamme vers le ou les systèmes adéquats et commandé par un robinet en tête. Selon le bseoin, il était commuté sur 'oV' (Ohne Verzgerung - sans retard - laisse les deux systèmes percutants actifs) ou sur 'mV' (mit Verzgerung - avec retard - désactive le système percutant sans retard). Le système concutant, sécurisé au repos par une goupille à deux branches, était du type masselotte porte-amorce centrale, rugeux protégé par ressort-tulipe et grain de poudre de calage des systèmes percutants, de principe inspiré de celui de la Fusée 'Dopp Z 92'. Dans ce cas précis, le système concutant commandait la combustion de deux grains de poudre, soit un par système percutant, qui libéraient chacun les mouvements d'une tige de calage bloquant les douilles mobiles porte-amorce. Une caractéristique intéressante de cette Fusée résidait dans la sécurité additionnelle du détonateur, dérivé de celui de la Fusée Gr Z 96. Au repos, son amorce se trouvait placée au centre d'une chambre de détente dans laquelle elle pouvait exploser sans mettre le feu à la charge-relais. Par contre, au moment du tir ses mouvements étaient libérés par la combustion d'un grain de poudre libérant une tige de calage l'action d'un ressort comprimé venait placer ce détonateur en face de fenêtres qui communiquaient directement avec la gaine. Cette Fusée était dédiée aux obus explosifs ('Gr' = Granate - Obus explosif) de fort calibre des
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Fusée GrZ 96/04. Forme caractéristique avec coiffe Entièrement en laiton. Marquages 'J 10 - B 4720'. |
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Vue latérale d'une Fusée GrZ 96/04 conservant une partie de sa queue. Marquages 'Sb 09 - D 9???', fabriquée à Strasbourg en 1909. |
Fusée GrZ 96/04 observée en Champagne. Marquages 'Sb 10 - O 8979', fabriquée à Strasbourg en 1910. |
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Fusée GrZ 96/04. Encore solidaire d'un fragment de l'obus explosif de fort calibre qu'elle équipait. L'épaisseur des parois (> 25 mm) évoque du calibre 210 mm ! L'ogive conserve des traces de vernis rouge-brun. |
Fusée GrZ 96/04. Vue du dessus, avec robinet de réglage du retard et orifices des deux systèmes percutants (avec et sans retard) et du système d'armement à tige et grain de poudre. Marquages : J.10 - B8772. La lettre 'J' signifie que cet exemplaire a été fabriqué à l'arsenal de Ingolstadt en 1909 |
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Fusée GrZ 96/04. Détail du robinet de réglage du retard 'm.V./o.V.' : cet obus a été tiré en position 'o.V.' (sans retard)'. Voir les traces de peinture rouge dans les indications de réglage de retard |
Fusée GrZ 96/04. Schéma d'époque |
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Fusée GrZ 96/04. Vue latérale montrant particulièrement bien le tube de laiton qui abritait le détonateur et menait à la chambre de détente (disparue). |
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Fusée GrZ 96/04. Vue sur le tube en laiton du système de sécurité du détonateur, sectionné au niveau des fenêtres de communication avec la gaine. |
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Fusée GrZ 96. Schéma d'époque avec la sécurité du détonateur (chambre de détente) qui équipait aussi la Gr Z 96/04. |
Fusée GrZ 96/04. Vue du dessous |
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Fusée Gr Z 04 et Gr Z 04/14 |
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Fusée en laiton ou en alliage de zinc, avec tete et gaine en acier. La GR Z 04 était une évolution de la Fusée Gr Z 96/04, disposant comme celle-ci :
La Fusée Gr Z 04 fut abondamment utilisée. Elle était montée sur les obus explosifs, explosifs à fausse ogive, fumigènes et à gaz des :
Deux variantes sont connues :
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Fusée Gr Z 04. Marquages 'Gr Z 04 Sp15' |
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Fusée Gr Z 04. modèle portant l'inscription 'Gr Z 04 Sp15 - z9694 - O/V - M/V - ZE - 45 - 12 - 83 - 20 - 28 - C - ABC - 82 |
Fusée Gr Z 04. Autre modèle, avec inscriptions 'Gr Z 04 Sp15 - E3177 - O/V - M/V - 48 - 18 - 99 - 17 - B70 - 81'. Voir l'étranglement au niveau du pas de vis, causé par la pression de l'explosion |
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Fusée Gr Z 04. Une autre pièce, dont il ne reste que le dessus, avec les inscriptions 'Gr Z 04 - O - D.W.F. 17 - 286 - O/V - M/V'. |
Fusée Gr Z 04. Une autre pièce abimée, avec inscriptions 'Gr Z 04 - O - carré dans cercle - 17 - 141 - O/V - M/V' |
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Fusée Gr Z 04. Vue du dessous montrant les orifices des deux systèmes percutants, celui du piston du système d'armement, et celui du détonateur |
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Fusée Gr Z 04. cet exemplaire est encore monté sur un reste d'ogive de 21 cm (marquée 'GFSb'); markings 'Gr Z 04 Sb 13 - D 4248 - O/V - M/V |
Fusée Gr Z 04 montée sur une tête d'ogive de 210 mm. Zoom montrant les trous pour la goupille de sécurité |
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Fusée Gr Z 04/14. Tous les marquages de cet exemplaire ont disparu, mais il s'agit de toute évidence dune Gr Z 04/14, de par l'absence du trou de piston de sécurité d'armement du détonateur à la base (comparer avec laes photos ci-dessus) |
Fusée Gr Z 04. Schéma d'époque |
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Fusée Gr Z 04. Vue de dessus, avec la goupille de sécurité. Marquages 'Gr Z 04 Sp15 - J2985' |
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Fusée Gr Z 04. Complète avec son impressionante charge-relais de 90g d'acide picrique |
Fusée Gr Z 04. Vue de la base |
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Fusée Gr Z 04. Partie supérieure démontée pour montrer l'organisation des disques de sélection du retard. |
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Fusée Gr Z 14 et Gr Z 14 n/A |
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De forme assez semblable à la Fusée Gr Z 04 et souvent confondue avec celle-ci, la Fusée Gr Z 14 est pourtant un dispositif organisé de manière fort différente.
Cette Fusée est en effet le modèle percutant dédié aux obus de l'artillerie lourde, issu de la nouvelle génération des Fusées Allemandes de 1914, dont la technologie développée pour la Fusée 'KZ 11' était également utilisée dans la Fusée 'KZ 14' pour les canons de campagne, et la Fusée 'HZ 14' pour les obusiers de campagne. La Gr Z 14 était fabriquée en laiton avec une tete et une gaine en acier, et un pas de vis de 45mm. Comme les Fusées de la meme génération, elle était basée sur un système concutant à deux composants (porte amorce mobile inertiel et grain de poudre bloquant la tige de calage du système percuteur), et un système percutant (porte-amorce mobile axial et rugueux fixe, avec ressort de sécurité et bloqué par tige de calage). D'organisation interne différente, il ne s'agissait fonctionnellement quasiment que d'une simplification de la Gr Z 04, puisqu'elle ne comportait pas de retard ni de sécurité de la gaine-relais. Elle était équipée d'une goupille de sécurité à une branche pour le concuteur. Cette Fusée fut utilisée avec de très nombreux projectiles durant le conflit. Elle équipa ainsi les obus explosifs, incendiaires et à gaz (croix verte, jaune et bleue) des
Plusieurs variantes sont connues :
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Fusée Kz Gr Z 14 |
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Fusée Gr Z 14 n/A. montée sur ogive de calibre approximatif 110 mm. observé à Verdun. Inscriptions quasi effacées 'Gr Z 14 n/A * (étoile) - DT 17' |
Fusée Gr Z 14. Exemplaire en mauvais état. Marquages 'Gr Z 14 - DWE 15' |
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Fusée Gr Z 14 n/A. Un autre exemplaire fort abimé, mais au marquage bien visible : 'Gr Z 14 n/A (étoile) - T.T.G.17. |
Fusée Gr Z 14. Autre pièce avec marquages 'Gr Z 14 (étoile) - 100 - Dr - 15' |
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Fusée Gr Z 14. Un autre exemplaire, marquage : 'Kz Gr Z 14 -22 - ll - 15 |
Fusée Gr Z 14. Encore une autre pièce, marquage 'Kz Gr Z 14 (étoile) - N15 - 85 - E.u.Co' |
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Fusée Kz Gr Z 14. Cet exemplaire, observé en Champagne, est en bonne condition. Marquage : 'Kz Gr Z 14 - 73 TKD 15 (étoile)' |
Fusée Kz Gr Z 14. Vue du dessous du même exemplaire |
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Fusée Gr Z 14. Vue du dessous montrant l'orifice communicant la flamme au détonateur |
Fusée Gr Z 14. Schéma d'époque |
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Fusée KZ 14, KZ 14 Fb, KZ 14 Vorst, KZ 14 mV, et KZ 14 n/A |
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La Fusée sophistiquée 'KZ 11' de l'obus universel Allemand, apparue en 1911, introduit à la fois un nouveau système concutant à deux composants (porte amorce mobile inertiel et grain de poudre bloquant la tige de calage du système percuteur), et un nouveau système percutant (porte-amorce mobile axial et rugueux fixe, avec ressort de sécurité et bloqué par tige de calage) qui seront utilisés par nombre de Fusées Allemandes.
La Fusée percutante KZ 14 utilisait ces deux systèmes sans l'appareil fusant de la KZ11, sans aucun système additionnel de sécurité. Simple et économique, elle devint la Fusée percutante standard de l'obus explosif ou à gaz du canon de campagne de 7.7cm FK 96 n/A en 1914. Elle est donc encore observable en grandes quantités sur les anciens champs de bataille mais dans des états de corrosion très variables en fonction du matériau dont elle est faite. En effet, si les premières productions étaient intégralement réalisées en laiton, la raréfaction des métaux nobles du fait du blocus allié de l'Allemagne fit peu à peu utiliser des matériaux plus courants tels que le zinc, l'aluminium ou l'acier. De nombreuses combinaisons de ces différents matériaux utilisées pour le corps ou la tete de la Fusée ont existé. Il semble que ces matériaux aient parfois été signalés dans le marquage de la Fusée (KZ 14 Z, KZ 14 Zi, KZ 14 Zp, KZ 14 Zw ou KZ 14 nA Zl). Equipée d'origine d'une gaine relais sertie de 20 à 22 grammes d'acide picrique, elle équipait les obus explosifs et à gaz (croix verte) des
4 variantes furent développées sur base de la KZ 14 originale qui était sujette à des éclatements prématurés dans le tube :
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Fusée KZ 14. Photo par Luc Malchair |
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Fusée KZ 14. modèle en aluminium et acier. Porte sur la coiffe en acier les inscriptions : 'KZ14 o - R Stock & Co 15'. Sur le corps en aluminium : '36'. |
Fusée KZ 14. modèle en laiton et acier. Porte sur le corps en laiton l'inscription '271' |
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Fusée KZ 14. modèle en alliage de zinc et acier. Pas d'inscriptions visibles |
Fusée KZ 14. modèle peu corrodé en alliage de zinc et acier. Porte sur le corps en alliage de zinc l'inscription '513' |
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Fusée KZ 14. Ce modèle est Entièrement en laiton. observé sur la Somme. Marquages 'HZ 14 - (Siemens Martin) 15 - 202' |
Fusée KZ 14 en laiton, vue de face |
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Fusée KZ 14. Base en aluminium, tête en laiton. Marquage 'HZ 14 - ??? 15' |
Fusée KZ 14 en laiton, marquages 'HZ 14 0 - SWN 15 - 381' |
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Fusée KZ 14. Plusieurs types de Fusées de matériaux variés, trouvées sur différents champs de bataille |
Fusée KZ 14. Schéma d'époque |
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Fusées KZ 14 et KZ 14 n/A. A gauche, Fusée de type KZ14 n/A, reconnaissable à sa tête plus pointue |
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Fusée KZ 14 n/A. Exemplaire Entièrement en alliage de zinc, forme typique avec sa coiffe plus pointue |
Fusée KZ 14 n/A. Une croix est gravée au sommet de la coiffe, indiquant qu'il s'agit d'un modèle modifié (étanchéifié) pour l'usage avec les obus aux gaz |
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Fusée HZ 14, HZ 14 Fb, HZ14 Vorst et HZ 14 Vorst Fliehb |
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Issue de la génération des Fusées de 1914 basées sur la technologie développée pour la Fusée 'KZ 11' de l'obus universel comme la Fusée percutante 'KZ 14' du canon de campagne , la Fusée HZ 14 était le modèle initialement dédié aux obusiers de campagne, mais utilisé ensuite avec nombre d'autres canons et obusiers. Comme ses consoeurs, elle possédait le système concutant à deux composants (porte amorce mobile inertiel et grain de poudre bloquant la tige de calage du système percuteur), et le système percutant (porte-amorce mobile axial et rugueux fixe, avec ressort de sécurité et bloque par tige de calage) classiques en 1914. Son poids impressionne encore lorsqu'on peut en tenir un modèle tout en laiton en mains, et l'on imagine sans peine comme elle devait être à elle seule un projectile redoutable lorsqu'elle était projetée après l'explosion de son obus ! Entièrement en laiton au début de la guerre, elle fut ensuite réalisée dans différents matériaux (acier, laiton ou alliage de zinc) pour économiser les alliages de cuivre rendus rares par le blocus allié. Elle équipait les obus explosifs ou à gaz (croix verte) des
Trois versions suivirent le modèle de base (HZ 14, introduit en 1914) qui était trop souvent sujet à éclatements prématurés dans l'âme de l'obusier :
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Fusée HZ 14 Vorst. |
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Fusée HZ 14 Entièrement en laiton. modèle initial. Marquages 'HZ 14 - AEG 15 - 665'. |
Fusée HZ 14. Photo par Luc Malchair. Marquages 'HZ14 - AEG 15' |
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Fusée HZ 14 vorst. Bel exemplaire Entièrement en laiton. Inscriptions 'HZ 14 Sp15 - 864'. C'est une 'vorst' (voir gorge pour la goupille', mais son marquange ne le dit pas. |
Fusée HZ 14 vorst. Celle-ci a souffert de l'impact (imaginez l'énergie nécessaire !). Inscriptions 'HZ 14 o Sp15 - 820' |
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Fusée HZ 14 Fliehb. Ce modèle est celui équipé d'une sécurité centrifuge. Inscriptions 'HZ 14 Flehb. O - SWN 15' |
Fusée HZ 14. Vue arrière avec évent pour communication de la flamme au détonateur (disparu) |
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Fusée HZ 14. De gauche à droite: HZ 14, HZ 14 Vorst., HZ14 Fliehb., HZ 14 Vorst. Fliehb. Tous ces exemplaires ont été observés en Champagne. |
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Fusée HZ 14. Ce modèle, observé en Champagne, est le 'Vorst' équipé d'une goupille de sécurité. Marquage : 'HZ 14 Vorst. O - SWN 16'. modèle fabriqué en 1916 et doté d'une coiffe en acier pour économiser le laiton |
Fusée HZ 14 Fb. Schéma d'époque |
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Fusée HZ 14. Reconstitution moderne par Pascal CASANOVA (voir la section Fusées 3D de ce site pour d'autres de ses remarquables réalisations) |
Fusée HZ 14 vorst. Superbe vue transparente par Pascal CASANOVA (voir la section Fusées 3D de ce site pour d'autres de ses remarquables réalisations) |
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Fusée HZ 14 démontée, montrant particulièrement bien sous la coiffe les deux cylindres du système d'armement par grain de poudre (concuteur inertiel et tige de calage). Photo de Evo7125 |
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Fusée Gr Z 16 |
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La Marine Allemande introduisit en 1916 de nouvelles Fusées percutantes pour les obus explosifs de ses canons de 15 cm, dont de nombreux tubes étaient utilisés par l'Armée de terre sur des châssis improvisés ou de l'artillerie sur voie ferrée. L'originalité apportée par cette Fusée Gr Z 16 à 5 volets consistait principalement en l'introduction d'une sécurité à 5 volets, typique de certaines Fusées existantes de la même Marine (telles que les Fusées de culot Spgr.m.K. des obus de 21 cm ou 38 cm) et que l'on retrouvera plus tard dans les 'Fusées instantanées Gr Z 17' et les 'Fusées pour obus brisants anti-chars pour canon de 7.7 cm'.
Dans ce modèle, le percuteur statique était vissé en tête du corps de la Fusée qui pouvait soit être entièrement en acier avec vis en tête, soit en acier avec tête d'ogive en laiton et vis. La masselotte mobile porte-amorce était maintenue hors de portée du rugueux par 5 volets rotatifs ) pivot excentrique en position fermée au repos. Cette position était verrouillée par une bague d'armement coulissante enserrant les volets (ou plus précisément empêchant les mouvements d'un des 5 volets). Un petit ressort de sécurité était également placé entre la 'porte' des volets et le rugueux, enroulé autour de celui-ci. Au départ du coup dans le tube, la bague d'armement coulissante reculait sous l'effet de l'inertie, et était maintenue dans cette position par un système d'agrafes. Ce recul permettait la rotation des volets sur leur pivot excentrique sous l'effet de la force centrifuge augmentant progressivement avec l'accélération de l'obus dans l'âme, mais ceux-ci ne faiasaient pas ce mouvement car ils étaient plaqués sur leur support par l'accélération. Cette Fusée était donc prémunie des éclatements dans le tube. A la sortie du tube l'accélération cessait et seule la force centrifuge agissait dorénavant, écartant les 5 volets qui libéraient ainsi le passage pour la masselotte porte-amorce. Pendant le vol, seul le petit ressort intercalé entre la masselotte et le percuteur empéchait le fonctionnement intempestif. Il était aisément comprimé par la masselotte par le choc de l'arrivée de l'obus sur la cible, ce qui permettait le déclenchement de l'amorce dont la flamme était communiquée à l'arrière de la Fusée par un canal Cette Fusée Gr Z 16 existait aussi plus rarement dans une version comprenant une goupille de sécurité additionnelle et une gorge usinée à la base du corps. Elle était utilisée avec les obus explosifs des :
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Fusée Gr Z 16. |
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Fusée Gr Z 16. Variante avec bouchon de tête en laiton |
Fusée Gr Z 16. Zoom sur le bouchon de tête en laiton et la vis de fixation du rugeux fixe |
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Fusée Gr Z 16. Vue arrière, on distingue encore le porte-amorce |
Fusée Gr Z 16. Pas de marquages visibles |
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Fusée Gr Z 16. Schéma d'époque |
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Fusée LKZ 16 (variantes m.V. ou o.V.) |
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En 1916 naquit une nouvelle lignée de Fusées à percussion, initiée par la KZ 16 m.V., Fusée percutante avec retard destinée au canon léger de campagne 7.7cm FK96 n/A. Ce premier modèle fut rapidement abandonné et remplacé par la LKZ 16 dont l'organisation interne était identique, mais à tête allongée pour un meilleur pouvoir pénétrant et aérodynamique.
La Fusée LKZ 16 s'observe assez couramment sur les anciens champs de bataille. Elle est d'apparence très simple, puisque la partie visible de l'ogive est juste un cône en acier ou alliage de zinc. Il s'agit en fait d'une coiffe en acier qui recouvre le dispositif percutant en aluminium et laiton. Le système percutant était un simple et pur mécanisme inertiel avec une masselotte mobile porte-amorce et un rugueux fixe protégé par un ressort de sûreté. Le mécanisme de la Fusée était doté d'un double système de sécurité basé sur la force centrifuge :
Equipée d'un détonateur de 23 gr. d'acide picrique, cette Fusée équipait les projectiles explosifs des :
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Fusée LKZ16. |
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Fusée LKZ16. Ogive conique en acier, fissurée par le choc de l'impact |
Fusée LKZ16. Un exemplaire brisé montrant bien le logement pour le mécanisme en laiton de la Fusée |
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Fusée LKZ16. Un autre exemplaire, un nettoyage prudent fait apparaître les stries d'usinage... et des traces de marquage |
Fusée LKZ16. Marquages déchiffrables 'LKZ16 - 8 1(?)- L(?) 8'. Sur certains exemplaires on peut lire 'o.V.' ou 'm.V.' |
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Fusée LKZ16. Cette coiffe a été brisée par l'impact et laisse apparaître la gaine en aluminium du mécanisme interne |
Fusée LKZ16. Une vus arrière du mécanisme de la Fusée, encore présent. |
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Fusée LKZ16. Vestiges du mécanisme en laiton de la Fusée |
Fusée LKZ16. Schéma d'époque |
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Fusée EKZ 16 |
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Quoiqu'assez ressemblante, en première vue, à la Fusée LKZ 16 par son acpect ogival très dépouillé, cette Fusée est cependant bien différente. La EKZ 16 est en effet un modèle à simple effet instantané ('Empfindlicher Kanone Zunder'), dont l'explosion devait se produire avant que l'obus ne pénètre dans le sol, au tout premier contact de la cible. Ce type de fonctionnement était désiré pour maximiser les effets de surface (anti-personnel ou anti-barbelés) des obus explosifs, ou pour équiper les obus à gaz.
Pour arriver à ce résultat, la coiffe en acier ou alliage de zinc était traversée dans son axe par une tige mobile pleine en alliage d'aluminium ou creuse en acier et munie d'un rugueux à sa base. Elle dépassait du sommet de la Fusée d'environ 2cm. Lorsque l'obus atteignait la cible, l'extrémité de la tige la touchait quelques instants avant l'obus lui-même, et elle était refoulée en arrière. Ce mouvement comprimait le ressort de sécurité et propulsait violemment le rugueux contre la masselotte porte amorce située dessous. Comme pour la LKZ 16, le système de sécurité de la Fusée était double et actionné par la force centrifuge, incluant :
La fusée était livrée aux batteries avec la tige légèree et une capsule de plomb obturant le trou, pour un assemblage au dernier moment. Une boucle reliée à la capsule en plomb était munie d'une étiquette portant l'inscription suivante « Draht mit Platte abreissen, Stecklift einstossen, so weit ungefärbt Sonst Blingänger» ("Enfoncer l'allonge de percuteur sur toute la longueur peinte sinon l'obus ratera"). Avec un détonateur de 23 gr. d'acide picrique, la Fusée EKZ16 équipait les projectiles explosifs et les obus à gaz (croix bleue) des
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Fusée EKZ16. |
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Fusée EKZ16. Ogive conique en acier, et trou d'extrémité pour la tige |
Fusée EKZ16. zoom sur le marquage 'EKZ 16'. |
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Fusée EKZ16. A première vue, difficile de dire s'il s'agit d'une EKZ 16 ou 17 |
Fusée EKZ16. Vue du dessous qui ne trompe pas, le cône est évidé pour loger le mécanisme (disparu), c'est une EKZ 16 |
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Fusée EKZ16. Exemplaires observés près de Auberives, en Champagne, encore munis de leur tige percuteur |
Fusée EKZ16. Schéma d'époque |
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Fusée EKZ 16 c |
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La Fusée EKZ 16 c était une variante allongée de la Fusée instantanée EKZ 16, munie de la même tige de percuteur en aluminium plein ou acier creux, et de fonctionnement analogue. Il s'agissait également d'une Fusée à simple effet instantané.
La Fusée EKZ 16 c possédait aussi les systèmes de sécurité adéquats :
Le cone était fait en alliage de zinc, et le mécanisme intérieur en acier et alliage de zinc. Avec un détonateur de 23 gr. d'acide picrique, elle équipait les projectiles explosifs des
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Fusée EKZ16c. |
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Fusée EKZ16c. Vue générale, pas de marquages visibles sur cet exemplaire en alliage de zinc fort corrodé |
Fusée EKZ16c. Zoom sur le logement de la tige de percussion (disparue) |
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Fusée EKZ16c. Vue arrière montrant le mécanisme interne. Noter l'orifice central qui séparait la Fusée du détonateur et pouvait être masqué par le verrou de sécurité centrifuge |
Fusée EKZ16c. Schéma d'époque |
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Fusée EKZ16c. Deux exemplaires, celui de droite possède encore sa tige d'origine et est marqué "EKZ16c ZU - AEG 18" - Photo Patrice Colin |
Fusée EKZ16c. Coupe montrant le corps interne - Photo Patrice Colin |
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Fusée EKZ16c. Exemplaire complètement démonté, avec une superbe vue sur le système de sécurité du détonateur à verrou coulissant - Photo Patrice Colin |
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Fusée KZ 16 f10cm K |
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La KZ 16 f10cm K était une Fusée percutante instantanée, équipée d'une longue tige de percuteur protégée au repos par une coiffe en acier vissée.
Son organisation interne était très similaire à celle de la FuséeEKZ 16 c, et il s'agissait donc également d'une Fusée à effet mixte : percussion et refoulement. Tout comme celle-ci, la Fusée KZ 16 f10cm K possédait trois systèmes de sécurité centrifuge : un système à verrous centrifuges pour la tige, un autre pour la masselotte mobile du système percutant, et un tiroir mobile à verrous centrifuges pour la sécurité du détonateur. Cette Fusée équipait les projectiles explosifs des
Charge du détonateur : 70 grammes d'acide picrique. |
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Fusée KZ 16 f10cm K. |
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Fusée KZ 16 f10cm K. observée en Champagne, la tête en acier est bien conservée, alors que l'anneau de base et le corps, en alliage de zinc et aluminium, ont quasiment disparu. |
Fusée KZ16f10cmK. Vision du dessus, avec le cylindre à pas de vis dans lequel était logée la tige du percuteur (disparue). |
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Fusée KZ 16 f10cm K. Vue du dessous, remarquer à la base l'encoche dans laquelle coulisse le tiroir de sécurité du détonateur. |
Fusée KZ16f10cmK. Vue de côté. |
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Fusée KZ 16 f10cm K. Vue de côté, des inscrptions sont difficilement visibles sur l'anneau de base en alliage d'aluminium ou de zinc. |
Fusée KZ 16 f10cm K. Schéma d'époque. |
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Fusée HZ 16 |
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La Fusée percutante HZ 16, à retard optionnel, est typique des Fusées de la seconde moitié du conflit, par le choix de ses matériaux moins nobles : la tête et la gaine sont en acier, le mécanisme et le corps sont en alliage de zinc.
Le mécanisme percutant classique situé sous la coiffe en acier (rugueux fixe protégé par un ressort de sécurité, masselotte mobile porte-amorce bloquée au repos par un système d'armement centrifuge composé de deux goupilles diamétralement opposées) était similaire à celui de la Fusée LKZ 16. Il communiquait par deux canaux parallèles à l'arrière de la Fusée. L'un des deux canaux était muni d'un retard par grain de poudre noire. Un robinet de réglage externe permettait d'obturer le canal non retardé si on voulait faire fonctionner la Fusée avec retard (position 'm.V.'). La Fusée HZ 16 était dotée d'une sécurité du détonateur comparable à celle de la Fusée LKZ 16, entre la sortie des canaux de communication de la flamme et le détonateur. Elle était composée d'un tiroir coulissant dans une encoche sous l'action de la force centrifuge : bloqué au repos par deux goupilles centrifuges à ressort, il obturait le canal de communication entre la tête de la Fusée et le détonateur. Sous l'action de la rotation de l'obus, il se déplaçait et venait mettre dans l'axe une canal explosif. Cette Fusée équipait les projectiles à gaz et explosifs des
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Fusée HZ16. |
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Fusée HZ16. observée en Champagne, remarquer le bon état de conservation de la tête en acier, et la quasi-disparition de l'anneau de base en alliage de zinc. |
Fusée HZ16. Autre pièce. L'anneau de base en alliage de zinc n'est pas trop corrodé et l'on peut encore lire le marquage. |
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Fusée HZ16. Deux exemplaires côte à côte. La tête de celui de gauche est déformée par le choc de l'explosion. Remarquer é la base les encoches dans lesquelles coulissent les tiroirs de sécurité des détonateurs. |
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Fusée HZ16. Vue arrière, avec le canal excentréde communication du feu au détonateur. |
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Fusée HZ16. Un autre exemplaire en meilleure condition (coiffe en acier non déformée, anneau de base toujours présent), mais si corrodée que les marquages ne sont pas déchiffrables. |
Fusée HZ16. Vue de dessous du même exemplaire |
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Fusée HZ16. Zoom sur le robinet de réglage du retard . |
Fusée HZ16. Schéma d'époque. |
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Fusée EHZ 16 |
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Un simple regard sur les plans d'époque des deux modèles démontre que la Fusée EHZ 16 est une Fusée HZ 16 à laquelle a été ajouté un dispositif instantané par refoulement de tige. Il s'agit donc d'une Fusée percutante à triple effet puisqu'elle conserve les deux modes de fonctionnement percutants avec ou sans retard de la Fusée originale, en plus du fonctionnement instantané supplémentaire.
Pour réaliser cette transformation, la coiffe en acier a été percée en son axe, afin qu'une tige puisse y être insérée. Elle pouvait venir se reposer sur un porte tige interne à la base duquel était fixé le rugueux maintenant mobile. Les systèmes de sécurité de la HZ 16 ont été conservés (sécurité par verrou centrifuge associée à la masselotte mobile porte amorce du système percutant, et sécurité centrifuge du détonateur par tiroir coulissant, mais une légère modification du dispositif percutant permet à sa sécurité centrifuge de fonctionner également comme sécurité de la tige du système instantané. La Fusée était livrée aux batteries avec la tige séparée et une capsule de plomb obturant le trou. Une boucle reliée à la capsule en plomb était munie d'une étiquette portant l'inscription suivante « Draht mit Platte abreissen, Stecklift einstossen, so weit ungefärbt Sonst Blingänger» ("Enfoncer l'allonge de percuteur sur toute la longueur peinte sinon l'obus ratera"). La tige n'était mise en place qu'au moment du tir, et seulement si l'on désirait un fonctionnement instantané. En l'absence de cette tige, la EHZ 16 se comportait exactement comme une HZ 16 percutante avec ou sans retard en fonction de la position du robinet de réglage externe. La Fusée EHZ 16 équipait les obus a gaz et les obus explosifs des :
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Fusée EHZ16. |
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Fusée EHZ16. Images gracieusement pretees par Serge AMAND. Remarquer les similitudes de forme avec la fusee HZ16, et le tiroir de sécurité à la base |
Fusée EHZ16. Vision du dessous, en tous points similaires avec la HZ16. Collection Serge AMAND |
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Fusée EHZ16. Marquages 'HZ 16 Zc Elster & Co' |
Fusée EHZ16. La tige de precussion semble avoir fondu dans le logement de cet exemplaire déformé par le choc. |
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Fusée EHZ16. Schema d'epoque issu d'un manuel Belge. Collection Serge AMAND |
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Fusée EHZ16. Un autre exemplaire, voir les marquages sur le disque inférieur. Photos par Luc Malchair. |
Fusée EHZ16. Vue arrière. Photos par Luc Malchair. |
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Fusée EHZ16. Vue arrière de deux exemplaires similaires, avec le logement du tiroir de sécurité bien visible. |
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Fusée EKZ 17 |
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A première vue, la Fusée EKZ 17 parait identique à la Fusée EKZ 16, et pourtant les mécanismes internes sont fort différents. Il s'agit toujours d'un modèle instantané par refoulement de tige, mais cette fois le design a été simplifié à l'extrême, probablement pour en diminuer le temps et le coùt de fabrication dans cette période avancée du conflit où les ressources se font rares.
Le mécanisme se réduit à son strict minimum : une tige en alliage de magnésium traverse dans son axe l'ogive pleine. Elle porte à sa base le rugueux, placé un face d'une amorce fixe montée en série d'un relais directement enchassé dans le détonateur. Percuteur et amorce sont séparés par un ressort de sécurité. Le seul système d'armement présent consiste en un simple verrou centrifuge latéral qui s'insère au repos dans un logement à la base de la tige sous l'action d'un ressort, et se rétracte en vol sous l'effet de la rotation de l'obus sur son axe. Le détonateur n'était doté d'aucune sécurité. Il s'agissait donc d'une Fusée à simple effet, uniquement instantanée sans effet percutant inertiel. L'ogive massive était Entièrement réalisée en alliage de zinc, ou par assemblage d'une partie supérieure en fonte et d'une base en alliage de zinc réunis par un filetage ('EKZ 17 Zi E Gew') ou par queue d'arronde à la coulée ('EKZ 17 Zi E Guss'). La Fusée EKZ 17 équipait les obus explosifs et les obus à gaz (croix verte, jaune et bleue) des :
La Fusée EKZ 17 était fournie montée avec un détonateur de 23 gr d'acide picrique, et avec la tige retirée de son logement, bouché par une capsule de plomb. |
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Fusée EKZ17. |
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Fusée EKZ17. Ogive conique en alliage de zinc, fortement corrodée par le temps |
Fusée EKZ17. Vue de dessus avec le logement de la tige du percuteur, disparue. |
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Fusée EKZ17. Forme caractéristique. Un premier indice pour l'identification est la présence du canal radial à la base du cone (pas montré sur cette photo) pour le ressort de la sécurité centrifuge |
Fusée EKZ17. Vue du dessous. Cette vue donne un second indice d'identification, l'intérieur du cône n'étant pas creux comme le serait celui d'une EKZ 16 |
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Fusée EKZ17. Malgré la forte corrosion, le marquage est encore un peu lisible : 'E.K.Z.17 - ??? 17 - 400' |
Fusée EKZ17. Schéma d'époque |
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Fusée EKZ17. Cet exemplaire est olutôt en bon état. Corps en acier, le pas de vis de la base a disparu. La tige est factice (tige en aluminium). Pas de maruqges visibles. |
Fusée EKZ17. Même exemplaire, vue du dessous montrant l'impressionnat rugeux dy système de percussion. |
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Fusée EHZ 17 |
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La Fusée EHZ 17 est la version dédiée aux obusiers légers de campagne de la Fusée instantanée EKZ 17. Les organes internes des deux Fusées étaient identiques. Seules les dimensions externes variaent, avec une forme plus arrondie de l'ogive, et le filetage de 57.5mm adapté aux obus de l'obusier de 10cm.
La Fusée EHZ 17 équipait les obus à gaz et les obus percutants des :
Une variante à masselotte porte-amorce mobile est connue 'EHZ 17 Bew' ('Beweglicher schlagbolzen' - porte-amorce mobile), ce qui dotait la Fusée d'un comportement à double effet, avec un effet percutant additionnel |
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Fusée EHZ17 |
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Fusée EHZ17. Tige de percuteur enlevée. Images gracieusement prétées par Serge AMAND |
Fusée EHZ17. Tige de percuteur en place. Collection Serge AMAND |
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Fusée EHZ17. Collection Serge AMAND |
Fusée EHZ17 observée en Champagne |
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Fusée EHZ17. L'alliage de zinc est fort corrodé mais une partie du marquage '17' est encore visible |
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Fusée EHZ17 montée sur ogive de 10.5cm. Vue sur la vis accédant au système de verrou centrifuge |
Fusée EHZ17. Vue arrière, la gaine relais a fonctionné et est déchirée |
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Fusée EHZ17. Schema d'epoque issu d'un manuel Belge. |
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Fusée Gr Z 17 |
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La Fusée Gr Z 17, dispositif instantané déclenché par le refoulement d'une tige de percussion en laiton sécurisée au repos par un système de verrous centrifuges, était le premier exemplaire d'un nouveau design qui deviendra prépondérant après la première guerre mondiale.
Ce système de sécurité qui avait été introduit par la marine, particulièrement dans certaines Fusées de culot et dans la Fusée 'Fusée Gr Z 16', était composé d'un ensemble de 5 volets imbriqués dans un plan transversal, pouvant se rétracter sous l'effet du mouvement de rotation de l'obus sur sa trajectoire. Ce mouvement n'était rendu possible qu'après le départ de l'obus, puisque ces volets étaient bloqués au repos par un anneau qui se rétractait par inertie au départ du coup. Une fois la sécurité désactivée, le rugueux solidaire de la tige de percussion mobile n'était plus séparé de l'amorce que par un simple ressort de sûreté. Le bouchon de tête pouvait être en acier ou en laiton, alors que le corps était en acier. Une variante nommée Hb Gr Z 17 est également connue, avec un bouchon de tête cylindrique. Adjointe à un détonateur, cette Fusée équipait les obus explosifs des
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Fusée Gr Z 17. La tige du percuteur est ici simulée par une cartouche de fusil. Ce n'es pas l'originale. Marquages illisibles : '15' d'un côté, 'Gr.Z17 - K.18' de l'autre |
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Fusée Gr Z 17. Le corps de cet exemplaire observé en Champagne a été fortement déformé par l'explosion, mais malgré la base élargie, la Fusée est bien reconnaissable |
Fusée Gr Z 17. Vue du dessus montrant le logement pour la tige de percussion dans le bouchon de tête. |
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Fusée Gr Z 17. Vue de dessous, les organes internes ont disparu à l'exception de la tige du percuteur |
Fusée Gr Z 17. Vue de dessous. |
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Fusée Gr Z 17. Des restes de marquages à peine visibles 'Gr Z 1...' |
Fusée Gr Z 17. Schéma d'époque |
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AufschlagZünder mV fur K.Gr. 15 m.P. |
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Confrontés dès l'été 1916 à l'apparition des blindés Anglais sur le front de la Somme, les Allemands sont dans l'obligation d'inventer l'arme anti-char. Si des grenades à forte charge explosive, des fougasses ou des fusils de forte puissance sont mis à disposition des combattants de première ligne jusqu'à la fin du conflit, l'expérience montre qu'un obus explosif traditionnel au but sous de bonne conditions ballistiques (incidence, vitesse) peut détruire ces cibles et que le calibre du canon de campagne de 7.7cm, abondamment disponible, est suffisant pour cette mission.
L'Armée fait donc développer une variante de semi-rupture de l'obus explosif classique 7,7cm K Gr 15, appelée 7,7cm K Gr 15 mP ('mP' ='mit Panzerkopf'). Cet obus explosif, théoriquement efficace jusque 5000m (mais employé le plus souvent à des distances inférieures à 1500m) libérait également une substance fumigène placée dans le culot. Il comportait une coiffe massive en acier trempé extra-dur lui permettant de traverser des plaques de blindage jusque 20mm, et une Fusée interne retardée pour le faire exploser à l'intérieur du véhicule. La Fusée AufschlagZünder mV fur K.Gr. 15 m.P. possédait un corps en alumimium. Son mécanisme interne était à percussion et verrou de sûreté centrifuge à 5 volets (comme celui de la Fusée 'Fusée Gr Z 16', ), et était doté d'un retard mixte mécanique (la flamme de l'amorce devant suivre une chicane) et pyrotechnique (pastille de poudre noire comprimée). Le pas de vis de la coiffe et de la Fusée était de 51,5mm. Avec un détonateur de de 25g de TNT, cette Fusée équipait donc les projectiles explosifs de semi-rupture des
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Fusée AufschlagZünder mV. |
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Fusée AufschlagZünder mV. La photo ne présente que la coiffe en acier de cette Fusée de rupture. |
Fusée AufschlagZünder mV. Marquages non identifiés sur la tête de la coiffe. |
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Fusée AufschlagZünder mV. Le même obus de nos jours. Image Serge AMAND |
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Fusée AufschlagZünder mV. L'obus anti-char 7,7cm K Gr 15 mp reconstitué par Pascal Casanova (voir la section Fusées 3D de ce site pour d'autres de ses remarquables réalisations) . |
Fusée AufschlagZünder mV. Vue de dessous sur le logement de la tête de la Fusée (déformé par l'explosion). |
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Fusée AufschlagZünder mV. Fusée interne (vu sur Delcampe) |
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Fusée AufschlagZünder mV. Coupe de la Fusée reconstituée par Pascal Casanova (voir la section Fusées 3D de ce site pour d'autres de ses remarquables réalisations) |
Fusée AufschlagZünder mV. Schéma d'époque. |
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Fusée Schr Z c/84 |
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En 1863, le Hauptmann Richter, de l'arsenal de Spandau près de Berlin, débute le développement d'un mécanisme fusant révolutionnaire, basé sur la variation de la longueur d'une piste de poudre compactée par rotation d'un plateau mobile. La 'Richtersche Zeitzunder' (Fusée fusante de Richter) est acceptée par l'Armée Allemande en 1869, et participera aux combats de la guerre Franco-Prussienne de 1870 aux côtés de ses deux descendantes fusantes '8 cm FeldSchrapnellZünder c/70' et '9 cm FeldSchrapnellZünder c/70', contribuant à l'avantage technologique de l'artillerie qui fut un des ingrédients majeurs de la victoire Allemande.
Dès les modèles c/70 la technique de séparation du système fusant, monté sur l'obus pour le transport, et du système concutant contenu dans un bouchon vissable démontable ('BolzenSchraube 70') et monté juste avant le tir s'imposa pour la sécurité. Le système Richter ainsi modifié donna naissance à plusieurs Fusées fusantes dont les SchrapnelZunder c/71 à deux plateaux et les FeldSchrapnellZunder c/73 à simple plateau, associées ensuite au nouveau 'BolzenSchraube 73', et toutes de profil tronconique reconnaissable. En 1883 apparaît la Fusée fusante SchrapnellZunder 83, équipée d'un nouveau système concutant amovible 'BolzenSchraube 83'. Toujours inspirée par le système Richter, son profil était toutefois radicalement différent avec un plateau mobile supérieur de diamêtre égal au plateau inférieur fixe, et un écrou supérieur de blocage. Une fois monté, le système concutant du bouchon supérieur, à rugueux inférieur fixe et porte amorce mobile, permettait de mettre le feu au moment du tir à la piste circulaire logée sous le disque mobile, communiquant à l'arrière de la Fusée par un trou dans le plateau inférieur. La position de ce trou sous la piste, réglée par rotation du plateau mobile, donnait le temps de déclenchement de la Fusée fusante qui communiquait une flamme à la charge de l'obus via une chambre à poudre située dans la queue creuse de la Fusée. Le plateau supérieur était gradué en hectomêtres, de 0 à 35, par pas de 200 m. Des graduations portées sur le plateau inférieur donnaient l'équivalent en secondes de vol, de 0 à 14. Cette graduation secondaire se révélant inutile (et probablement source de confusions), un modèle simplifié apparut en 1884 ne conservant que les graduations en hectomêtres du plateau supérieur. Cette version est la Fusée fusante SchrapnellZunder 84. |
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Fusée Schr Z c/84. |
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Fusée Schr Z c/84. Vue du dessus sur le bouchon amovible du système concutant (Boldenschraube). |
Fusée Schr Z c/84. Marquage 'F 84'; graduations de 3 à 35 hectomêtres. |
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Fusée Schr Z c/84. Event d'échappement des gaz de combustion |
Fusée Schr Z c/84.. Vue de dessous, avec le canal de communication de la famme à la charge de l'obus, en forme d'entonnoir |
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Fusée Schr Z c/83. Schéma moderne - photo empruntée è l'excellent forum www.odkrywca.pl. Ce modèle initial présente encore des graduations en secondes sur le disque fixe inférieur |
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Fusée Dopp Z c/86 |
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Apparu en Allemagne en 1869, le système Richter révolutionna la technique des Fusées en introduisant les mécanismes pyrotechniques fusants à plateau. Il évoluera pendant plus de 20 ans en donnant naissance à plusieurs types de Fusées de complexité croissante, avant l'apparition de la génération suivante en 1891. Une étape très importante de cete évolution fut franchie en 1885 : alors que les évolutions du système Richter n'avaient jusque là créé que des Fusées fusantes, un nouveau bouchon amovible complètement modifié permit à une nouvelle filiation de Fusées de se doter d'un comportement 'à double effet', c'est à dire fusant ou percutant.
Ce nouveau bouchon amovible nommé 'DoppZdrSchr c/85' ('DoppelZundersSchraube c/85') était protégé d'une coiffe en acier qui lui donnait une forme caractéristique ovoïde. Il comprenait à la fois le système concutant et le système percutant qu'il empruntait aux Fusées percutantes 'Gr Z c/80'. Il était monté avant le tir sur des corps fusants à simple ou double plateau similaires au nouveau profil des Fusées fusantes 'Schr Zdr 83 et 84'. Une seconde version de bouchons à double effet nommés 'DoppZdrSchr c/86' ('DoppelZundersSchraube c/86') introduisit le système percutant à masselotte mobile et pont rugueux fixe qui connaitra ensuite une longue carrière débutant par la Fusée double effet 'Dopp Z 91'. La tête de ce bouchon adoptait une forme de champignon. Cette masse supérieure mobile comportait deux amorces placées en face de deux rugueux disposés sur le corps fixe et protégés par un ressort écrasable en forme de tulipe. Au départ du coup, la 'tête de champignon' reculait en écrasant le ressort, ce qui mettait à feu les deux amorces. La flamme en résultant servait à la fois à mettre feu à la piste de poudre comprimée du système fusant à plateau, mais aussi à consumer un gros grain de poudre comprimée situé dans la partie supérieure de la queue du bouchon et bloquant au repos les mouvements du système percutant composé d'un porte-amorce mobile et d'un rugueux fixe monté sur un pont transversal. En cas de fonctionnement percutant, l'énergie du choc d'arrivée projetait le porte amorce ainsi libéré sur le rugueux, et sa flamme était transmise à l'obus par un trou à la base du bouchon. Le corps fusant à simple plateau était une légère évolution de celui des 'Schr Zdr 83 et 84', avec des graduations en hectomêtres sur le plateau supérieur mobile (de 3 à 31.5), et des graduations équivalentes en temps de combustion sur le plateau inférieur fixe (de 1 à 13 secondes). Ces dernières ayant été supprimées avec la version SchrapnellZunder 84 seront également parfois masquées par un vernis noir sur ces nouvelles Fusées. En cas de fonctionnement fusant, la portion de piste de poudre comprimée se consumait jusqu'à la durée sélectionnée, puis la flamme était transmise à l'obus par 6 canaux usinés dans le corps fusant. Cette évolution engendra deux types de Fusées : les Fusées à double effet 'Dopp Z c/85' (à deux plateaux) et les Fusées à double effet 'Dopp Z c/86' (à un seul plateau). Cette dernière est de loin la plus connue et était encore parfois utilisée en 1914 avec les projectiles à balles des vieux
Une ultime évolution du système Richter apparut en 1888, avec le montage d'une gaine détonateur Mle 1888 sur le corps fusant et percutant de type 1886, monté à demeure sur l'obus et ne recevant toujours son bouchon amovible concutant / percutant qu'au moment du tir. Les derniers exemplaires de cette Fusée à double effet 'Dopp Z c/88', ultime représentante de la lignée des Fusées Richter à concuteur amovible, furent utilisés jusqu'en 1916 dans un rôle souvent percutant avec les obus explosifs des vieux
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Fusée Dopp Z c/86 |
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Fusée Dopp Z c/86. L'exemplaire de gauche possède encore sa coiffe en acier. |
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Fusée Dopp Z c/86. Bouchons concutants / percutants 'DoppelZundersSchraube' démontés. Celui de droite a 'fonctionné', la partie haute ayant écrasé le ressort en reculant sous le choc du départ. |
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Fusée Dopp Z c/86. Vue arrière sur les 'DoppelZundersSchraube', les 6 évents en périphérie servaient à communiquer la flamme du système concutant à la piste de poudre du système fusant à plateaux. |
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Fusée Dopp Z c/86. Zoom sur le système fusant, le plateau fixe inférieur est gradué en temps de combustion (1 à 13 secondes - 'Sek.'). |
Fusée Dopp Z c/86. Zoom sur le système fusant, le plateau fixe inférieur est gradué en distance de vol (3 à 31.5 hectomêtres - 'Feld.'). |
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Fusée Dopp Z c/86. Vue de dessous avec les 6 canaux de transmission de la flamme en mode fusant usinés dans le corps fusant, et l'évent pour la flamme du système percutant pratiqué dans la queue du DoppelZundersSchraube. |
Fusée Dopp Z c/86. Schéma d'époque |
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Fusée Dopp Z 91 |
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Suivant et héritant de plusieurs caractéristiques techniques de la Fusée Dopp Z c/88 (entre autres son système percutant), la Fusée Dopp Z 91 inaugura une nouvelle génération de Fusées à double effet Allemandes en intégrant le système concutant dans le corps de Fusée, contrairement à l'usage qui le faisait tenir dans un bouchon amovible à monter avant le tir.
Fusée à double effet à plateau unique gradué de 3 à 45 hectomêtres, cette Fusée Dopp Z 91 est aussi la première Fusée Allemande à introduire le système concutant à masselotte porte-amorce et protection de rugueux par couronne en forme de tulipe, apparu sous sa forme primitive avec l'antique Fusée 'Dopp Z 86', et que l'on retrouvera dans les Fusées 'Dopp Z 92', 'Gr Z 92', 'Dopp Z 92 nF', 'Gr Z 96 et Gr Z 96/04', et 'Gr Z 04'. Le système concutant servant à la fois à l'armement du système percutant et à la mise à feu du système fusant était sécurisé par une goupille à deux branches à retirer avant le tir. Celle-ci libérait les mouvements du système concutant à percussion, dont le lourd porte-amorce coulissant reculait par inertie au moment du départ de l'obus dans le tube et venait heurter un rugueux fixe protégé par une capsule ressort en forme de tulipe qui s'écrasait sous la pression, enflammant un gros grain de poudre noire. La combustion de ce grain libérait les mouvements du système percutant à inertie principal situé dans la queue. Au moment de l'impact, la douille porte-amorce était projetée sur un rugueux fixe monté sur un pont traversant la douille. La flamme de l'amorce était mise à la base de la queue de la Fusée par un orifice, et mettait à feu la charge-relais des obus explosifs ou communiquait avec la chambre arrière des obus à shrapnel par le tube axial. La flamme de la combustion du grain de poudre mettait également le feu au cordon de pulvérin circulaire du système fusant, réglé par rotation de la tête graduée sur la durée voulue. après ce temps, la flamme était communiquée à la gaine-relais ou à la charge arrière par 6 évents disposés en cercle à la base de la queue de la Fusée Cette Fusée équipait principalement les obus explosifs et à balles des :
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Fusée Dopp Z 91. |
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Fusée Dopp Z 91. Deux exemplaires. Celui de gauche, provient du montage en encrier montré plus bas, indications 'Dopp Z K / 91 - J'. Celui de droite a été trouvé dans la Somme, indications 'Dopp Z c / 91 - Sb - Wd - 4 - 94 - E - 48' |
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Fusée Dopp Z 91. Vue latérale, montrant les marquages, et le petit levier sur l'évent des gaz, en position haute. |
Fusée Dopp Z 91. même vue avec petit levier abaissé |
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Fusée Dopp Z 91. Vue de dessous avec 6 évents circulaires pour système fusant, et évent central sur queue pour système percutant |
Fusée Dopp Z 91. Vue de dessus |
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Fusée Dopp Z 91. Exemplaire monté en encrier par un combattant de la Grande Guerre |
Fusée Dopp Z 91. Schéma d'époque |
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Fusée Dopp Z 92 et variantes |
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La Fusée à double effet à deux plateaux Dopp Z 92 était une évolution de la Fusée Dopp Z 91. Comme cette dernière, elle utilisait le même classique système concutant à masselotte porte-amorce et protection de rugueux par couronne-tulipe apparu sous sa forme primitive avec l'antique Fusée Dopp Z 86, et un système percutant en queue de type douille mobile porte-amorce et pont fixe porte-rugueux, et une goupille de sécurité à deux branches bloquant le système concutant.
En ces caractéristiques disponibles pour son fonctionnement percutant (sélectionné par réglage du plateau gradué sur la croix romaine), la Dopp Z 92 était donc quasiment identique à la Fusée percutante de la même génération 'Gr Z 92'. L'évolution majeure par rapport à la Dopp Z 91 était apportée par l'existence de deux plateaux au lieu d'un, dont seul le plateau inférieur était gradué (de 1 à 28 secondes pour le modèle initial). Entièrement réalisée en laiton, elle fut développée en plusieurs versions :
Cette Fusée et ses diverses variantes fut abondamment utilisée avec de très nombreux projectiles durant le conflit. Elle équipa ainsi les obus shrapnel et explosifs des :
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Fusée Dopp Z 92. |
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Fusée Dopp Z 92. Indications 'Dopp Z 92 Sp16 - 6', observée sur le Mort-homme à Verdun, montée sur une ogive de diamêtre approximatif 105 mm, plateau réglé pour un fonctionnement à 20 secondes |
Fusée Dopp Z 92 même exemplaire, détail montrant les orifices d'échappement des gaz de combustion |
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Fusée Dopp Z 92, design d'origine |
Fusée Dopp Z 92, design d'origine. La graduation s'étend de 1 à 28 secondes. |
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Fusée Dopp Z 92 K15. |
Fusée Dopp Z 92 K15. La graduation s'étend de 1 à 26 secondes |
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Fusée Dopp Z 92 f10cm K. |
Fusée Dopp Z 92 f10cm K. La graduation s'étend de 1 à 26 secondes |
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Fusée Dopp Z 92 lg Brlg. |
Fusée Dopp Z 92 lg Brlg. La graduation s'étend de 2 à 41 secondes |
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Fusée Dopp Z 92 lg Brlg o.Az. Munition antiaérienne avec long temps de combustion et sans système percutant. Le nom de cette Fusée devient tellement long.... |
Fusée Dopp Z 92 lg Brlg o.Az. ....qu'il faut deux photos pour le caprurer Entièrement ! |
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Fusée Dopp Z 92 FH. Ancienne copie de cette version très rare, montée sur une chope de réserviste du 2e régiment de la FussArtillerie, datée de 1905. |
Fusée Dopp Z 92 FH. Cetta antique copie est creuse et fabriquée dans un métal ressemblant à du plomb, mais les marquages semblent corrects avec en particulier le disque rotatif gradué de 5 à 56 hectomètres |
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Fusée Dopp Z 92. Ces deux exemplaires, respectivement montés sur les ogives de calibre approximatif 105 mm (indications 'Dopp Z 92 - Sp16 - 13', réglage sur 16 secondes) et 135 mm (indications 'Dopp Z 92 - Sp16', réglage sur 18 secondes), ont été observés à Verdun, près du Mort Homme |
Fusée Dopp Z 92. Vue du dessous montrant les billes de shrapnell encore engluées dans la résine, et entourant les restes de la queue de la Fusée |
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Fusée Dopp Z 92, disques démontés. Photo de J Faulkner |
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Fusée Dopp Z 92. Vue de dessous avec 6 évents circulaires pour système fusant, et évent central sur queue pour système percutant |
Fusée Dopp Z 92. Schéma d'époque |
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Fusée Dopp Z 92 nF |
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La raison du développement de cette nouvelle version de la célèbre Dopp Z 92 est peu évidente, tant les mécanismes intérieurs concutants, percutants et fusants de cette Fusée à double effet à deux plateaux Dopp Z92 nF ('n.F.' = neue Form - forme nouvelle) sont identiques, comme le montrent les Schémas d'époque. Elle était aussi munie d'une goupille de sécurité à deux branches bloquant le système concutant.
Les différences notables affectent principalement la forme extérieure, plus arrondie, et parfois le matériau qui pouvait être le laiton, mais également parfois l'aluminium. La Dopp Z 92 nF était graduée de 2 à 41 secondes sur son plateau inférieur, comme la version Dopp Z 92 lg Brlg à temps de combustion allongé, ce qui justifiait parfois une appellation légèrement modifiée de Dopp Z92 lg Brlg nF. Une variante sans goupille de sécurité fut développée avec la Fusée Dopp Z92 nF o.Vorst. Cette Fusée équipait principalement les obus à balles, incendiaires et explosifs des :
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Fusée Dopp Z 92 nF |
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Fusée Dopp Z 92 nF en laiton. Indications 'Dopp Z 92 nF - SSWN17 - h - sw265' |
Fusée Dopp Z 92 nF en laiton, complète. Indications 'Dopp Z 92 nF - 23 |
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Fusée Dopp Z 92 nF en laiton démontée. Zoom sur les gorges des deux plateaux fusants |
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Fusée Dopp Z 92 nF : orifice d'échappement des gaz de combustion des cordons fusants |
Fusée Dopp Z 92 nF : autre exemplaire, marquage 'Dopp Z 92 nF - SSWN18 - SHE177 -13' |
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Fusée Dopp Z 92 nF, Entièrement démontée. Photo par J Faulkner |
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Fusée Dopp Z 92 nF en alu et laiton. De manière évidente, les parties en laiton passent mieux l'épreuve du temps que celles en aluminium. Zoom sur la coiffe en laiton, marque 'c' |
Fusée Dopp Z 92 nF Schéma d'époque |
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Fusée Dopp Z 96 et Dopp Z 96 n/A |
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La Fusée à double effet à deux plateaux Dopp Z 96 était un dispositif spécifiquement conçu pour le canon de campagne de 7.7cm FK96 n/A qui dotait abondamment l'artillerie de campagne du IInd Reich.
Dans sa version initiale graduée de 0 à 50 hectomêtres, cette Fusée était une autre variation du classique système double effet à deux plateaux de la Dopp Z 92, avec toujours le même classique système concutant à masselotte porte-amorce et protection de rugueux par couronne-tulipe et le système percutant en queue de type douille mobile porte-amorce et pont fixe porte-rugueux. Cette Fusée était sécurisée par une goupille à deux branches bloquant le système concutant. Le système fusant, mis à feu par l'appareil concutant, était composé de deux plateaux, le plateau supérieur fixe faisant corps avec la Fusée et portant les graduations. La volonté de fabriquer un dispositif fortement allégé pour les obus du canon de campagne était toutefois évidente, de par les dimensions des éléments internes classiques toutes été revues à la baisse, et le choix des matériaux qui n'utilisait que l'acier et l'aluminium au lieu du laiton plus lourd, bien avant que les restrictions économiques de la guerre ne généralisent ces choix sur les autres Fusées Allemandes. Plus tard une nouvelle version Dopp Z 96 nA ('nA' = neue Art - nouveau design') fut graduée de 0 à 53.5 hectomêtres, puis dans d'autres versions de 0 à 71.5, de 0 à 65 et de 0 à 70. D'apparence externe très semblable, elle incluait toutefois un tout nouveau système concutant, cette fois composé d'un porte amorce mobile moins massif séparé du rugueux par un ressort au lieu du système à tulipe classique. Cette version n'incluait pas de système de sécurité par goupille. Cette Fusée fut très abondamment utilisée, équipant dès le début de la guerre exclusivement les obus shrapnel et explosifs du
Il est fréquent d'en observer de nos jours dans les musées ou sur les champs de bataille, mais dans ce derniers cas, les exemplaires sont souvent fort abimés par la corrosion, à cause de la nature peu noble de ses matériaux. |
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Fusée Dopp Z 96 n/A. |
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Fusée Dopp Z 96 n/A. Seules inscriptions visibles : Dopp Z 96 n/A. La version n/A est confirmée par l'absence de trous pour la goupille de sécurité. Exemplaire corrodé et incomplet, gradué jusque 6500 mêtres, observé en Champagne |
Fusée Dopp Z 96 n/A. Exemplaire monté en encrier (souvenir de tranchées). gradué jusque 72.5, marquages 'Dopp Z 96 n/A - Kr.484 - 5' |
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Fusée Dopp Z 96 n/A. Vue d'arrière, montrant la gorge du plateau tournant (le plateau socle inférieur a disparu) |
Fusée Dopp Z 96 n/A. Exemplaire abimé, et ce qui reste de la tête d'un exemplaire encore plus abimé ! |
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Fusée Dopp Z 96. Autre exemplaire, en meilleur état, gradué jusque 5000 m. |
Fusée Dopp Z 96. La présence des deux trous de la goupille de sécurité à deux branches identifie la version originale. La peinture brun-rouge est d'origine |
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Fusée Dopp Z 96. Vue de l'arrière, avec orifices de mise à feu |
Fusée Dopp Z 96 n/A. Schéma d'époque montrant le concuteur modifié sans goupille de sécurité |
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Fusée Dopp Z 98 |
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Peu d'informations nous sont parvenues au sujet de la Fusée Dopp Z 98 qui avait été développée exculsivement pour équiper l'obus à shrapnell '10cm FeldHaubitze schrapnell 1898', et était très vraisemblablement une évolution de la Fusée Dopp Z 92.
graduée de 2 à 56 hectomêtres, et munie d'un détonateur intégré en queue comme les autres Fusées de type 'Dopp' de cette époque, elle avait été abandonnée avant guerre en même temps que l'obus pour lequel elle avait été conçue. Toutefois des Fusées de ce type peuvent être observées rarement de nos jours sur les anciens champs de bataille (notamment l'ancien front de l'est) et il est donc probable que des stocks de ces munitions obsolètes ont été consommés néanmoins durant le conflit. Cette Fusée était utilisée avec les obus shrapnell des :
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Fusée Dopp Z 98. |
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Fusée Dopp Z 98. Markings 'Dopp Z 98 Sp', observée sur un acine champ de bataille du front de l'est. |
Fusée Dopp Z 98. Vue du dessus |
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Fusée Dopp Z 98. Vue arrière sur le détonateur de queue. |
Fusée Dopp Z 98. reconstitution 3D par Pascal Casanova |
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Fusée HZ 05, HZ 05 Gr et HZ 05 Schr |
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Avant la guerre et comme d'autres nations, l'Armée Allemande développa pour son artillerie de campagne des 'obus universels' qui pouvaient se comporter aussi bien en munitions explosives que shrapnel. Complexe et finalement peu satisfaisante, cette munition nécessitait de plus l'usage de Fusées très sophistiquées capables d'activer ses différents modes de fonctionnement. La Fusée HZ 05 fut ainsi conçue pour les obus universels des obusiers légers de campagne 10cm lFH 98/04. Plus tard, la KZ 11 suivra pour les obus universels des canons de campagne 7.7cm FK96 n/A.
Techniquement, la HZ 05 originale était une Fusée-détonateur à quadruple effet :
Elle utilisait des technologies introduites par des modèles antérieurs :
Autre spécificité, le détonateur était de plus déclenché par le système fusant par un canal relié au disque inférieur via un léger retard, afin de le faire exploser après expulsion de la Fusée de l'obus lors d'un fonctionnement fusant. Le manque relatif d'efficacité des obus universels entraîna leur abandon progressif (déclaration d'obsolescence en juillet 1916) ainsi que celui de leur Fusée spécifique, mais le design de celle-ci fut simplifié pour donner naissance à deux variantes dérivées intensivement utilisées pendant toute la guerre :
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Fusée HZ05. |
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Fusée HZ05 originale. Marquages 'HZ 05 - Dr 15' indiquant que cette Fusée a été produite à Dresde en 1915. Collection AZE AZEE |
Fusée HZ05 originale. Marquages 'nur G Bz'. La sélection de cette position indiquait que la Fusée devait fonctionner en explosif fusant. Collection AZE AZEE |
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Fusée HZ05 originale. Marquages 'HZ 05 - Sb 15'. Photo par Matt Reef |
Fusée HZ05 originale. Vue arrière montrant les divers orifices de queue de cette Fusée sophistiquée à laquelle était adjointe une gaine détonateur. Photo par Matt Reef |
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Fusée HZ05 Gr. Marquage H.Z.05.Gr. Sp15'. Bel exemplaire réglé pour un fonctionnement percutant ici) |
Fusée HZ05 Gr LB. Ce souvenir de tranchées est réalisé à partir de la variantz 'LB' graduée jusque 70 hectomêtres. Marquages 'H.Z.05.Gr.LB - Sp17M' |
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Fusée HZ05 Gr. Deux modèles dont les parties en aluminium ont différemment résisté aux agressions du temps ! |
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Fusée HZ05 Gr. Schéma d'époque de la Fusée HZ05 initiale, pour obus universel. |
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Fusée HZ05 Gr. Vue de dessous, montrant les orifices classiques du détonateur, des deux systèmes percutant, et du système d'armement |
Fusée HZ05 Gr. Schéma d'époque. |
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Fusée HZ05 Schr. Bel exemplaire réalisé dans des matériaux varis, observée à Verdun |
Fusée HZ05 Schr. Pas d'inscriptions visibles (à part les graduations). Cette Fusée a été tirée avec le réglage 'croix romaine' = percutante pour obus à balles. |
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Fusée HZ05 Schr. Deux modèles réalisés dans des matériaux différents. Celui avec la tête en acier est marquée 'HZ05 Sb16' |
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Fusée HZ05 Schr. Vue du dessous, montrant la fenêtre de communication de la flamme au canal central vers la chambre à poudre arrière de l'obus à balles. |
Fusée HZ05 Schr. Un exemplaire détruit. Noter les sillons circulaires du plateau fixe sur lequel le disque mobile peut tourner, et au centre le rugueux du système concutant. |
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Fusée HZ05 Schr. Schéma d'époque, montrant la goupille de sécurité du système concutant |
Fusée HZ05 Schr. Schéma d'époque |
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Fusée KZ 11 et KZ 11 Gr |
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Tout comme la Fusée HZ 05 qui avait été introduite pour les munitions similaires des obusiers légers de campagne, l'emploi des 'obus universels' allemands du canon de campagne 7.7cm FK96 n/A nécessita le développement de Fusées capables de commander les différents types de fonctionnement de cette munition particulière (avec des balles en plomb et chambre à poudre arrière pour le fonctionnement en shrapnel, parois un peu renforcées et enrobage des balles par TNT pour fonctionnement explosif).
C'est à cet effet qu'apparaît en 1911 la Fusée 'KZ 11', conçue en matériaux légers tout comme la Fusée Dopp Z 96 de l'obus à balles du même canon, mais bien plus sophistiquée. Il s'agit d'une Fusée à triple effet :
La KZ 11 introduisit un nouveau système intégrant la fonction concutante et la sécurité de l'appareil percutant, qui sera ensuite repris dans plusieurs autres Fusées telles que les LKZ 11, KZ 14, HZ 14 et Gr Z 14 : Il comporte deux logmenents cylindriques verticaux et parallèles logés sous la coiffe de la Fusée. L'un d'entre eux contient le système concutant, avec un porte-amorce mobile et léger et un rugueux fixe, séparés au repos par un simple ressort, sans goupille de sécurité. Au départ du coup, le porte-amorce comprime le ressort sous l'action de l'inertie, et le feu est communiqué à la fois au cordon de poudre du premier plateau du système fusant, et au second cylindre. Dans celui-ci se trouve le système de sécurité : un gros grain de poudre comprimée interdit les mouvements d'une tige de calage qui bloque le système percutant situé à la base de la Fusée. Lorsque le feu communiqué par le système concutant consume ce grain de poudre, la tige est libérée et remonte sous l'action d'un ressort préalablement comprimé. Les gazs émis par la combustion de ces poudres sont rejetés à l'extérieur par un évent. Le système fusant était à deux plateaux : le supérieur, fixe, qui était gradué de 2 à 50 hectomêtres, et l'inférieur, mobile, qui portait le repère de réglage evec de part et d'autre les graduations d'un système correcteur allant de '-8' ('L') à '+8' ('K'). La flamme émise en fin de combustion du plateau inférieur pouvait être dirigée grâce à un robinet soit (position 'G' - 'Granate') vers le détonateur pour un fonctionnement explosif de l'obus universel, soit (position 'S' - 'Shrapnel') à un cordon circulaire muni de 6 évents communiquant avec la chambre arrière pour un fonctionnement shrapnel de l'obus universel. Il faut noter qu'une version 'KZ 11 lB' à durée de combustion allongée (graduations de 0 à 70 hectomêtres) existait. Enfin le système percutant situé à la base de la Fusée comportait une masselotte porte-amorce mobile (bloquée au repos par la tige de calage commandée par le système concutant), et un rugueux fixe protégé par un ressort de sécurité. Pour assurer le fonctionnement explosif, la KZ 11 était associée avec un détonateur de 23 gr d'acide picrique. Elle équipait les obus universels des
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Fusée KZ 11. |
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Fusée KZ 11. Bel exemplaire quasi-intact |
Fusée KZ 11. Autre vue du même modèle |
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Fusée KZ 11. Zoom sur les graduations du correcteur |
Fusée KZ 11. Zoom sur le sélecteur de flamme : 'S' Shrapnell pour détonation de la charge arrière, 'G' Granate pour la détonation de la charge centrale |
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Fusée KZ 11. Les exemplaires trouvés de nos jours sur les champs de bataille sont le plus souvent fort abimés |
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Fusée KZ 11. modèle fort abimé trouvé à Verdun |
Fusée KZ 11. Schéma d'époque |
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Fusée KZ 11. Superbe exemplaire avec la charge relais. Les graduations du correcteur ont disparu. Photos par Luc MALCHAIR |
Fusée KZ 11. Vue de la base de la Fusée. Photos par Luc MALCHAIR |
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Fusée KZ 11. modèle démantelé, vu du dessus. Collection Luc MALCHAIR |
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Fusée LKZ 11 Gr |
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Vue de l'extérieur, la Fusée LKZ 11 Gr semble une simple amélioration aérodynamique de la Fusée KZ 11 Gr (version de la KZ 11 dédiée aux obus explosifs et dont la flamme des systèmes fusants ou percutants va directement mettre le feu au détonateur), avec une coiffe plus ogivale lui permettant d'être montée avec les obus allongés. Cette Fusée diffère pourtant de cette dernière par plusieurs améliorations notables.
Les systèmes concutants et fusants restaient identiques à ceux de la KZ 11 Gr. Dans le modèle original, le disque mobile supérieur était gradué de 4 à 72 hectomêtres. Comme la KZ 11, elle était constituée d'acier et d'aluminium, avec parfois emploi de laiton pour le corps, et alliage de zinc pour la coiffe ogivale. Le dispositif de sécurité par tige de calage et ressort de sûreté du système percutant avait été remplacé par un dispositif centifuge avec deux goupilles à ressort bloquant la masselotte mobile porte-amorce et ne s'écartant que sous l'action de la rotation de l'obus. De plus, le détonateur était équipé d'un dispositif d'armement par verrou centrifuge, ne permettant à la flamme de l'amorce du système percutant ou celle du plateau inférieur du système fusant de communiquer avec la charge du le détonateur qu'après qu'un verrou obturateur mobile ait pivoté sous l'action de la force centrifuge. Munie d'un détonateur de 23 gr d'acide picrique, la Fusée LK Z 11 Gr équipait les projectiles explosifs des
Une autre version est aussi connue :
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Fusée LKZ 11 Gr. |
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Fusée LKZ 11 Gr. Exemplaire en bon état trouvé à Massiges et ayant fonctionné en percutant (trait positionné sur la croix). Version tardive graduée jusque 50. |
Fusée LKZ 11 Gr. Vue de coté avec gorge pour serrage par clé sur l'obus |
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Fusée LKZ 11 Gr. Zoom sur les traces de marquage visibles sur la coiffe en alliage de zinc 'LKZ 11 Gr Zp' |
Fusée LKZ 11 Gr. Zoom sur les deux évents du système fusant et sur le marquage 'kB' qui confirme qu'il s'agit d'une version tradive à temps de combustion écourté ('kurze Brennlänge') |
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Fusée LKZ 11 Gr. Vue du dessous. On distingue plusieurs dispositifs, la plaque en laiton semble être la base du dispositif percutant. |
Fusée LKZ 11 Gr. Schéma d'époque |
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Fusée LKZ 11 Gr. modèle plus abimé trouvé à Massiges. C'est encore une version tardive 'kB' graduée jusque 50. Marquages 'LKZ 11 Gr DpZ1(?)' |
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Fusée LKZ 11 Gr. Reproduction 3D signée Pascal Casanova. Il s'agit du modèle initial, gradué jusque 72. (voir la section Fusées 3D de ce site pour d'autres de ses remarquables réalisations) |
Fusée LKZ 11 Gr. Coupe au niveau du premier disque |
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Fusée Dopp Z 15 |
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En 1915 apparaît une Fusée à trible effet pour les obus explosifs de l'artillerie lourde, la Dopp Z 15. Son système concutant était du style classique masselotte porte-amorce centrale, rugeux protégé par ressort-tulipe et grain de poudre de calage des systèmes percutants, de principe inspiré de celui de la Fusée 'Dopp Z 92', et sécurisé par une goupille de sécurité à deux branches.
Son appareil fusant à deux plateaux communiquait la flamme à l'amorce du détonateur. Le plateau inférieur mobile était gradué de 2 à 41 secondes. Ses mouvements étaient bloqués au moment du tir par un pointeau activé par l'inertie du départ de l'obus. Le système percutant était composé de deux appareils, l'un avec retard et l'autre sans. L'appareil avec retard, axial, était sécurisé par un système centrifuge dont les mouvements étaient rendus possibles par combustion d'un grain de poudre déclenchée par le système concutant. L'appareil avec retard était désaxé et bloqué par un système mécanique de tige à crémaillère commandé par une goupille située en tête de Fusée. placée sur la position 'm.V.', celle-ci désactivait l'appareil parcutant sans retard, et la Fusée fonctionnait donc avec retard. placé sur la position 'o.V.', les deux systèmes étaient actifs, et le système déclenchait donc sans retard. Le gros détonateur de 90 g d'acide picrique était muni d'une sécurité identique à celle de la Fusée Gr Z 04 avec chambre de détente (10 g d'acide picrique dans le relais mobile). La Fusée Dopp Z 15 équipait principalement les obus explosifs, de réglage ou fumigènes des :
Certains exemplaires étaient marqués 'Dopp Z 15 umg.' ('umg. = umgeändert - transformée), sans que la raison soit connue. |
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Fusée Dopp Z 15. |
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Fusée Dopp Z 15. Corps en laiton, gaine et bouchon de tête en acier. Inscriptions : 'Dopp Z 15 - u.m.g. - m.V. - o.V.'. observé dans la Somme |
Fusée Dopp Z 15. Autre vue, graduations jusque 41 secondes |
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Fusée Dopp Z 15. Vue du dessus |
Fusée Dopp Z 15. Vue d'arrière montrant les 4 orifices, ceux des deux systèmes percutants, celui du piston du système d'armement, et celui du détonateur |
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Fusée Dopp Z 15. Autre exemplaire fort abimé, trouvé à Ypres, gaine Entièrement en laiton. Inscriptions : 'Dopp Z 15 - u.m.g. - o - P17 - o.V. - m.V. - 229' |
Fusée Dopp Z 15. Un autre exemplaire Entièrement en laiton observé en Champagne. Marquages 'Dopp Z 15 - u.m.g. - o - P17 - o.V. - m.V. - 187'. |
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Fusée Dopp Z 15. Zoom sur le sélectionneur de retard : o.V. = sans retard; m.V. = avec retard |
Fusée Dopp Z 15. Schéma d'époque |
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Fusée Dopp Z S/43 |
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Quoiqu'utilisant majoritairement des obus explosifs armés de Fusées percutantes pour ses missions de combat, la Marine Allemande était également amenée à s'équiper de munitions anti-personnel pour combattre les équipages des ponts des navires ennemis ou des cibles terrestres, ou pour des tirs anti-aériens. Elle développa ainsi dans ses arsenaux des Fusées fusantes spécialement conçues pour les tirs des canons de la Marine, à longue portée et forte accélération initiale.
C'est dans ce contexte que fut créée la Fusée fusante et percutante Dopp Z S/43 ('S/43' pour '43 sekunden'). De conception soignée, et de dimensions modestes, elle résistait aux violentes accélérations initiales des longs tubes de la Marine, et possédait un temps de combustion remarquablement long grâce à l'emploi d'une composition fusante lente. Elle était dotée d'un filetage de 50mm de diamètre à sa base, adapté au standard des obus de la marine. Le système concutant de cette Fusée était logé dans la tête ogivale, et était composé d'une masselotte porte amorce mobile s'affaissant vers l'arrière sous l'effet du choc de départ et venant ainsi heurter un rugueux fixe. La sécurité de ce système concutant était assurée par un ressort retenant la masselotte par le dessus, une fine plaque de déformation en métal mou la retenant par le bas, et dans certains modèles une goupille de sécurité la traversant. L'ignition du système concutant transmettait la flamme au départ de la piste fusante (au travers d'un canal latéral muni d'un léger retard pour assurer la sécurité de bouche), et à un grain de poudre comprimée situé sous le rugueux concutant et servant de sécurité au système percutant. Le système fusant était constitué de deux plateaux, le supérieur fixe et l'inférieur mobile gradué de 1 à 43 secondes par pas de cinquièmes de seconde. Le système percutant était de type rugueux fixe sur pont transversal et porte-amorce mobile dont les mouvements étaient empéchés au repos par une cale en poudre comprimée. Il ne possédait pas de ressort de sûreté intercalé entre le rugueux et la masselotte. A la fin du temps de combustion sélectionné et/ou au fonctionnement du système percutant, le feu était communiqué à une chambre à poudre située à la base de la Fusée déclenchnt l'explosion de l'obus. Avec des obus explosifs cette Fusée était utilisée avec une gaine détonateur Mle 1898 'Gr. Zdlg C/98 m. 0.05 Sek. Verz.'. Les Fusées fusantes de la Marine furent également employées avec les munitions des tubes de la Marine ré-employés pendant la guerre par l'Armée de terre, et par la flak. Elles conservérent toutefois le diamêtre de filetage de 50mm typique de la Marine. La Fusée Dopp Z S/43 équipait principalement les obus explosifs des :
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Fusée Dopp Z S/43. Ce modèle utilise l'acier comme matériau pour la tête et le disque intermédiaire, et la version tronconique de ce dernier qui conserve à la Fusée son profil ogival. |
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Fusée Dopp Z S/43. Vue du dessus, la coiffe en cier corrodée ne montre plus de marquage, mais on voit bien les deux encoches destinées à faciliter le vissage de la Fusée dans l'obus. |
Fusée Dopp Z S/43. Vue des graduations de 1 à 43, de l'encoche inférieure de sélection pointant sur le symbôle en croix pour un fonctionnement percutant, et des divers évents d'échappement des gaz de combustion |
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Fusée Dopp Z S/43. Vue arrière sur la chambre à poudre vide et le porte-amorce du système percutant |
Fusée Dopp Z S/43 m. Vorst. Schéma d'époque de la version avec goupille |
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Fusée Dopp Z S/43. Cette ogive est en laiton |
Fusée Dopp Z S/43. De manière surprenante, cette tête a été associée à un corps de fusée britannique N°80 dans cette création d'artisanat de tranchées |
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Fusée Dopp Z S/26 |
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Les navires de la marine Allemande utilisaient des canons de 8.8cm L/30, L/35 et L/45 pour la défense contre les torpilles, l'attaque des personnels de pont des bateaux ennemis, puis plus tard contre les aéronefs.
La fusée à double effet Dopp Z S/26 ('S/26' pour '26 sekunden') fut spécifiquement créée vers 1916 pour armer les obus de ces canons. Son fonctionnement interne était quasiment identique à celui de la fusée 'Dopp Z S/43', à la différence de l'utilisation d'une poudre à vitesse de combustion classique pour la piste fusante, et de la présence d'un ressort de sûreté dans le mécanisme pyrotechnique percutant, empéchant en vol la remontée intempestive du piston de calage de la masselotte percutante. Elle possédait sur le plateau mobile des graduations de 1 à 26 secondes par pas de cinquièmes de seconde, et une croix pour la sélection du comportement percutant. Cette fusée, initialement conçue pour la marine et utilisée en tant que tel, fut également utilisée pour la défense anti-aérienne ('flak'). La Fusée Dopp Z S/26 équipait principalement les obus explosifs des :
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Fusée Dopp Z S/26. Modèle intégralement en laiton. |
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Fusée Dopp Z S/26. |
Fusée Dopp Z S/26. Vue du dessous |
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Fusée Dopp Z S/26. Schéma d'époque |
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Fusée Dopp Z 56 |
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Des variantes de Fusées double effet avec plusieurs temps de combustion furent utilisées par la Marine Allemande. Ainsi aux côtés des Fusées 'Dopp Z S/26' et 'Dopp Z S/43' trouve-t-on également la Fusée Dopp Z 56. L'organisation interne de cette Fusée était très similaire à celle de ses consoeurs de la Marine.
Très peu de documentation existe à son sujet, signe que son usage fut peu fréquent. Comme il s'agit d'une Fusée de fabrication Krupp, sa dénomination devrait être "Dopp.Z. 56 hm" mais ces appellations Krupp sont rarement utilisées. Certains manuels de renseignement alliés de l'époque parlent d'une Fusée "Dopp Z ? (56)" sans marquage officiel, et interprètent les graduations de 0 à 56 comme des secondes. Ce point a été invalidé par un contributeur de ce site, Stefan Wagner, et il est clairement établi que les graduations gravées sur le plateau sont des hectomètres (chiffres) et demi-hectomètres (traits). Les échelles en hectomêtres peuvent être facilement distinguées des échelles en secondes. Les échelles en temps sont linéaires puisque le temps de combustion de la piste de poudre comprimée est constante, alors que les échelles de distance sont logarithmiques, du fait du ralentissment progressis de l'obus sur sa trajectoire. Les premiers hectomètres sur la graduation sont plus rapprochés que les derniers. La Fusée Dopp Z 56 équipait principalement les obus explosifs des :
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Fusée Dopp Z 56. Cet exemplaire est incomplet : la tête a été reconstituée et il manque le premier plateau. |
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Fusée Dopp Z 56. Zoom sur les deux plateaux - graduation max 56 hectomêtres. Les échappements de fumée sont encore fermés. |
Fusée Dopp Z 56. Vue arrière. |
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Fusée Dopp Z 56. Schéma d'époque |
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Fusée Bd Z 06 |
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La Fusée Bd Z 06 'Boden Zunder' - 'Fusée de culot' était un dispositif vissé au culot des obus explosifs lourds, dont l'ogive était pleine et massive de telle sorte à renforcer le pouvoir de pénétration du projectile.
Entièrement faite de laiton, cette Fusée possédait deux systèmes percutants alignés verticalement dans le même canal axial : Depuis la queue de la Fusée à sa base, cette chaîne pyrotechnique se composait :
Un évent pour l'évacuation des gaz de tous les appareil pyrotechniques internes était également pratiqué à la base de la Fusée, obturé au repos par un grain de poudre comprimée enflammé par les gaz chaud du départ du coup dans le tube. Pour un fonctionnement non-retardé, les mouvements de la masselote porte-rugueux du système non retardé étaient libérés en positionnant le robinet de réglage de la base de la Fusée sur la position 'o/V' (permettant à la flamme du concuteur à diaphragme de consumer un grain de poudre calant un verrou). A l'arrivée sur la cible, le système percutant supérieur (retardé) fonctionnait en projetant la masselotte porte-amorce mobile sur le rugueux fixe, et en même temps la masselotte porte-rugueux du système percutant inférieur (non retardé) était projetée vers l'avant pour heurter l'amorce de la masselotte. C'est donc ce système non retardé qui faisait instantanément exploser le détonateur. Pour un fonctionnement retardé, les mouvements de la masselotte porte-rugueux du système non retardé étaient empéchés en positionnant le robinet de réglage des retards sur la position 'm/V' (ne permettant pas au grain de poudre du verrou de calage de brôler). A l'arrivée sur la cible, seul le système percutant supérieur (retardé) fonctionnait en projetant la masselotte porte-amorce contre le rugueux fixe. La flamme était communiquée au détonateur via le canal central après avoir consumé la composition du retard, ce qui prenait 0.3 secondes. Cette Fusée possédait également un système de sécurité du détonateur. En effet, le détonateur situé dans la masselotte mobile porte-amorces était logé au repos dans une chambre de détonation isolée, ne communicant pas avec l'extérieur. Au contraire, lorsque la masselotte porte-amorces mobile était projetée en avant, ce mouvement venait placer le détonateur en face de fenêtres communicant anec la gaine-relais (de charge inconnue) dans laquelle la queue de la Fusée était insérée. La Fusée Bd Z 06 était montée sur les obus explosifs des :
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Fusée BdZ06 |
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Fusée BdZ06. Vue de dessus, quelques fissures résultant de l'explosion. |
Fusée BdZ06. La partie portant l'amorce a été sciée. Les 6 trous dans le disque latéral permettaient aux gaz de combustion du départ de déformer un diaphragme qui projetait un rugueux contre une petite amorce, mettant le feu à un grain de poudre permettant d'armer les systèmes percutants. |
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Fusées BdZ06. Marquage de celle de gauche : 'Bd.Z.06 - Sp.10 - C5671 - M/V 0,3'' - o/V. Marquages de celle de droite : 'Bd.Z.06 - Sp.10 - B9171 - M/V 0,3'' - o/V. |
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Fusée BdZ06. Le trait de scie laisse apparaêtre le percuteur central au milieu. |
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Fusée BdZ06 Sp10. Plan d'époque. Voir les deux percuteurs alignés dans l'axe. |
Fusée BdZ06 Sp10. Plan d'époque |
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Fusée BdZ06 Sp10. Les deux trous dans le filetage donnent accès aux verrous à grain de poudre bloquant les percuteurs. |
La queue de ce second exemplaire a été arrachée par l'esplosion, on devibe la tige creuse de la masselotte mobile porte-amorce. |
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Fusée Bd Z 10 |
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Bien qu'extérieurement très ressemblante à la Fusée Bd Z 06 de 1906, la Fusée Bd Z 10 de 1910 consistait en une refonte complète des organes internes. Dans la nouvelle Fusée, le double système percutant complexe avait été remplacé par un système unique non retardé, relié au détonateur par trois canaux sélectionnables, pour un fonctionnement avec long retard, court retard, ou sans retard.
Le gros système percutant, parallèle à l'axe de la Fusée, possédait un rugueux fixé à la base de la queue de la Fusée, et une masselotte porte-amorce mobile et massive, dont les mouvements en avant étaient facilités par la présence de 8 billes d'acier autour d'une tige prolongeant l'arrière de la masselotte. Ce système percutant était sécurisé au repos par un verrou latéral à ressort comprimé, bloqué par un grain de poudre noire. at was secured at rest by a compressed spring lateral bolt hold by a gunpowder pellet. Ce système d'armement était semblable à celui de la Fusée Bd Z 06, activé par la pression des gazs dans le tube du canon communiquée au travers de 6 trous pratiqués à la base de la Fusée à un diaphragme dont la déformation projetait un petit rugueux sur une amorce. Tout comme la Bd Z 06 également, un évent pour l'évacuation des gaz de tous les appareil pyrotechniques internes était pratiqué à la base de la Fusée, obturé au repos par un grain de poudre comprimée enflammé par les gaz chaud du départ du coup dans le tube. La flamme du système percutant était transférée au détonateur via trois canaux, un canal muni d'un log délai et toujours ouvert, un canal à petit retard et un canal sans retard dont l'ouverture était commandée par un robinet de sélection des retards à la base de la Fusée :
La Fusée Bd Z 10 pouvait être associée avec deux types de gaines-relais, de 100 gr ou de 25 gr d'acide picrique. Assemblée avec une gaine de 100 gr, elle était souvent marquée lg Bd Z 10 ('lg' = 'lang', pour gaine 'longue'). La Fusée était alors montée sur les obus explosifs des :
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Fusée kz BdZ10 Sp16. |
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Fusée kz BdZ10 Sp16. Achetée à un collectionneur. Marquages 'kzBdZ10 Sp16 - 0.7659 - (astérisque) - 0/V - 1/V - 2/V'. réglée pour un fonctionnement sans retard. |
Fusée kz BdZ10 Sp16 observée à Massiges. Marquages 'kzBdZ10 Sp15 - S.5252 - 0/V - 1/V - 2/V'. réglée pour un fonctionnement sans retard. |
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Fusée kz BdZ10 Sp16. La base a disparu lors de l'explosion |
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Fusée kz BdZ10 Sp16. Schéma d'époque |
Fusée kz BdZ10 Sp16. Schéma d'époque de la version kz |
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Fusée BdZ10 Sp16. Morceaux encore présents sur un culot d'obus de 210 mm observé à Verdun |
Fusée BdZ10 Sp16. Détail du mécanisme interne complexe, détruit par l'explosion. |
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Fusée ZsWM |
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L'Allemagne débute la première guerre mondiale avec dans son arsenal 115 mortiers de tranchée de 17cm et 44 de 25cm, initialement prévus pour les combats de siège des places fortes contournées par les Armées d'invasion, mais vite très utiles dans la guerre de positions qui s'installe dès la fin de 1914.
Les premiers projectiles des mortiers lourds de 25cm sMW a/A seront tirés contre certains forts de la position fortifiée Belge de Liège avec des effets dévastateurs. Les obus explosifs de ce genre d'arme nécessitaient des Fusées spécifiques tenant compte de la faible vitesse initiale du projectile (inférieure à 100 m/s), et de l'incertitude des conditions de son atterissage, sur le culot, le côté ou la tête. réalisée en laiton et parfois avec une tête en aluminium, l'impressionante Fusée 'Z.s.W.M.' - 'Zünder für Schwerer Wurf-Minen' ('Fusée pour lance-mines lourds') était dotée d'un système percutant inertiel capable de fonctionner que l'obus tombe sur la tête ou sur le culot, et d'un système fusant destiné à faire exploser l'obus après quelques secondes si le système percutant n'avait pas fonctionné. La Fusée ZsWM possédait :
Un capuchon en tôle protégeait le tenon et la goupille du système concutant pendant le transport. Cette Fusée était associée à un petit détonateur (charge inconnue). La lourde et probablement couteuse Fusée ZsWM fut remplacée par la Fusée ZsumWM à partir de 1915. La Fusée ZsWM équipait, dès 1914, les bombes explosives et bombes à gaz des :
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Fusée ZsWM |
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Deux Fusées ZsWM observées en Champagne. |
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Fusée ZsWM. observée en Champagne |
Fusée ZsWM. Le disque inférieur fixe, portant le filetage, a disparu pendant l'explosion. |
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Fusée ZsWM. Marquages 'Z.s.W.M. - (losange) - 1913 - (losange)). |
Fusée ZsWM. La partie inférieure a éclaté, montrant le double porte-amorces symétrique. |
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Fusée ZsWM. Marquages 'Z.s.W.M. - (losange) - 1915 - (losange)). |
Fusée ZsWM. Cet exemplaire est en meilleur état et possède encore la gaine en acier de son détonateur, autour de la queue. |
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Fusée ZsWM. Vue du dessous |
Fusée ZsWM. Schéma d'époque |
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Fusées ZmWM et ZsumWM |
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Dès 1914, les troupes de pionniers de l'Armée Allemande sont dotées de minens moyens de 175mm et lourds de 245mm. Une Fusée spécifique avait été développée pour chacun de ces modèles.
La Fusée 'ZmWM' - 'Zünder für mitteler Wurf-Minen' ('Fusée pour lance-mines moyens') était le dispositif dédié aux mines de 17cm. réalisée en laiton, elle était constituée :
après 1915, la Fusée ZmWM fut adoptée pour les minens lourds en lieu et place de la lourde Fusée ZsWM, et fut rebaptisée 'ZsumWM' - 'Zünder für schwerer und mitteler Wurf-Minen' ('Fusée pour lance-mines lourds et moyens'). Elle était employée avec les projectiles des :
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Fusée ZsumWM |
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Fusée ZsumWM observée en Champagne. Gaine relais démontée, marquages 'ZsumWM - Rh.M.F. 1917' |
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Fusée ZsumWM observée en Champagne. Vue sur les évents sur les graduations (croix romaine pour un fonctionnement percutant) |
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Fusée ZsumWM observée en Champagne, gaine relais montée et goupille de sécurité toujours en place. |
Fusée ZsumWM. réglée pour une explosion à 14.8 secondes. |
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Fusées ZsumWM. Deux modèles avec des matériaux différents (acier et laiton) pour la tête de l'ogive. Marquages Fusée de gauche 'J 1916 J - Z.s.u.m.W.M. - 73'; Fusée de droite 'Rh.M.M.1915 - P8826' |
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Fusée ZsumWM. Les plateaux supérieurs, en alliage d'aluminium, sont fortement corrodés. La vis de blocage du système percutant marquée 'Fest', sur la queue, n'existe que sur certains modèles. Pas de marquage visible |
Fusée ZmWM. Ces modèles plus anciens étaient dédiés aux minens de moyen calibre. Marquages 'Z.m.W.M. - AEG 1915 - F1639' |
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Fusée ZsumWM. Zoom sur la croix de fonctionnement percutant |
Fusée ZsumW achetée en brocante. Voir l'anneau avec goupille de sécurité. Marquage '... u.m.W.... - 102' |
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Fusée ZsumW achetée en brocante. Zoom sur le système de sécurité du système percutant par machoires |
Fusée ZsumWM. Schéma d'époque |
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Fusée ZsumWM. système fusant démonté |
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Fusée lWMZdr |
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Fusée lWMZdr Les premiers mortiers légers de 7.6cm lMW ne sont pas encore livrés aux unités de pionniers Allemands en août 1914 lorsque les combats débutent. Cette arme deviendra peu à peu très répandue, et distribuée ensuite aux unités d'infanterie.
Comme pour les minens moyens et lourds, une Fusée spécifique dut être développée, toujours pour tenir compte des faibles vitesses initiales du projectile et de l'incertitude sur son orientation au moment de l'aterrissage. La nom de la Fusée 'l.W.M. Zdr.' - 'Leichte Wurf-Minen Zünder' spécifie son usage exclusif avec les bombes des minenwerfers légers de 75.8 mm :
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Fusée IWMZdr |
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Fusée IWMZdr. trouvé en Champagne, monté sur son ogive de MinenWerfer 77 mm. Marquage 'I.W.M.Zdr - losange - 1915 - losange'. |
Fusée IWMZdr. Vue du dessus avec logement pour montage du capot pare-flamme. Marquage 'I.W.M.Zdr - losange - 1915 - losange'. |
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Fusée IWMZdr. Voir les différents évents, et sur les graduations la croix romaine pour un fonctionnement percutant. Marquage 'I.W.M.Zdr - losange - 1915 - losange'. |
Fusée IWMZdr. Cet exemplaire porte les inscriptions ''IWMZdr - (losange)1915(losange)' qui semblent indiquer qu'il a été fabriqué par la 'MaschinenFabriek' (société privée) |
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Fusée IWMZdr. Vue arrière montrant l'évent de communication de la flamme vers le détonateur (disparu) |
Fusée IWMZdr. Schéma d'époque |
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Fusée lWMZdr2 |
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La Fusée lWMZdr2 était une légère modification de la Fusée lWM Zdr, toujours réservée aux minenwerfers légers.
Les seules modifications étaient :
Ces modifications étaient purement internes, et donc quasiment invisibles à l'extérieur de la Fusée, qui ne peut être reconnue que par le marquage lWM Zdr 2 et les deux trous de la goupille de sécurité à deux branches au lieu d'un seul trou pour la goupille à une branche du modèle précédent. Une variante est apparue en 1917 avec un tube fileté creux placé au sommet de l'ogive au lieu du logement habituel, toujours pour l'assemblage d'un capot pare-flammes. Certains modèles à partir de 1917 virent certaines pièces (dont les disques fusants) fabriqués en aluminium. |
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Fusée IWMZdr2. |
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Fusée IWMZdr2. Marquage 'Serpentin - IWMZdr2 - K - S - 1916 - P', avec sa charge-relais. |
Fusée IWMZdr2 - variante 1917. Marquage 'IWMZdr2 - BR 1917 BR', avec sa gaine-relais et la goupille. |
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2 Fusées IWMZdr2 à droite d'une Fusée IWMZdr. Pas de différences d'aspect externe. Marquages identiques pour les deux Fusées de droite : 'Serpentin - L.W.M.Zdr.2 - losange dans cercle - 1916 - losange dans cercle' |
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Fusée IWMZdr2. Exemplaire démonté et vue des deux disques (photo enchère Delcampe) |
Fusée IWMZdr2. Schéma d'époque |
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Fusée IWMZdr2. La variante 1917 avec le tube fileté au sommet du cône. Photos par Luc MALCHAIR |
Fusée IWMZdr2. Schéma d'époque de la variante 1917 |
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Fusée IWMZdr2. Variante 1917, tête démontée pour accès à la chambre du système percutant. Photos par Luc MALCHAIR |
Fusée IWMZdr2. Variante 1917, vue arrière. Photos par Luc MALCHAIR |
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Fusée IWMZdr2. Exemlaire muni de son capot cache-flammes |
Fusée IWMZdr2. Le capot démonté et retourné permet de voir la forme qui s'insère dans le logement de la tête de la Fusée |
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Fusée pour sFlMW |
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Dès 1916 l'industrie Allemande put proposer à l'Armée de son pays des copies du terrifiant mortier de tranchées de 240 LT Français. Ces schwere Flugel MinenWerfer ('s.Fl.M.W.') Albrecht et IKO à tube lisse tiraient d'énormes projectiles empennés de 100 kg, pour lesquels il fallut également concevoir une Fusée spécifique. C'est ainsi que naquit cette Fusée pour bombe empennée de minenwerfer lourd sFlMW qui ne semble pas avoir reçu de désignation officielle et qui existait dans une version avec retard m.V. et une autre sans retard o.V..
Cette Fusée percutante était fabriquée en acier et était de conception simple. Son mécanisme percutant comprenait un rugueux fixe vissé dans le bouchon de tête, et d'une masselotte porte-amorce mobile, séparées par un ressort de sécurité. Au repos, ce ressort était comprimé par une pièce de sûreté en forme de dé dont le fond était percé pour laisser passage au rugueux. Ce dé était maintenu en place par les deux branches d'une goupille traveersant le corps de la Fusée. De la sorte, au repos le ressort maintenait ainsi la masselotte en position basse hors de portée du rugueux. Au moment du tir la Fusée était Armée en retirant la goupille. Le ressort de sûreté se détendait alors en repoussant le dé, dégageant ainsi le rugueux sur toute sa longueur et permettant à la masselotte porte-amorce d'être projetées vers l'avant à sa rencontre au moment du choc sur la cible. Le feu de l'amorce était communiqué au détonateur de queue par un canal axial, dans lequel était inséré un petit retard dans le cas de Fusées retardées (m.V.). Ces dernières étaient peintes en brun et portaient l'inscription 'm.V.', alors que les Fusées non retardées n'étaient ni peintes ni marquées. |
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Fusée pour obus empenné de sFlMW. |
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Fusée pour obus empenné de sFlMW. Vue latérale montrant les épaulements à la base du cône |
Fusée pour obus empenné de sFlMW. Vue du dessus avec le bouchon de tête derrière lequel est vissé le rugueux. |
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Fusée pour obus empenné de sFlMW. Cet exemplaire est la version retardée : on devine encore les marquages 'm.V.' |
Fusée pour obus empenné de sFlMW. Vue du dessous avec le canal de communication de la flamme |
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Fusée pour obus empenné de sFlMW. Schéma d'époque de la variante sans retard 'o.V.' |
Fusée pour obus empenné de sFlMW. Schéma d'époque de la variante avec retard 'm.V.' |
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