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En conséquence il existe de très nombreuses références de fusées Britanniques de la première guerre mondiale, dont les principales seulement sont présentées ci-après.
Dès la fin du XIXe siècle les appellations de ces fusées suivent une nomenclature chiffrée, qui dédiait initialement les chiffres les plus bas (jusque 19) aux fusées percutantes, les chiffres intermédiares (22 à 50) pour les fusées à temps, et les chiffres supérieurs (51 et plus) aux fusées à double effet. Ce principe fut vite dépassé par l'arrivée de nouveaux modèles et les exceptions et complications devinrent vite la règle : en 1913 déjà, la fusée percutante principale était la N°44...
Les fusées de l'artillerie anglaise sont presque exclusivement fabriquées en bronze ou en laiton, et elles ont donc généralement bien résisté aux agressions du temps et sont le plus souvent en assez bon état.
Fusée N°44, N°44-B, N°44/80 et N°44/83 |
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Introduite en 1913, la fusée percutante N°44 était conçue sur le principe le plus simple des dispositifs percutants, appelé système à refoulement en France, et 'direct action fuzes' en Angleterre. Elle était formée d'un petit cylindre de laiton fileté et tronconique, portant dans sa queue une charge de Tetryl, et fermé à son extrémité supérieure par un 'disque de percussion' en cuivre en forme d'assiette renversée et portant en son centre le rugueux.
A l'impact, le disque était déformé par le choc, et amenait le rugueux en contact avec une amorce, dont le feu était communiqué à la charge détonante par un canal empli de Tétryl. Le même type de principe était utilisé dans les fusées Britanniques N°1, N°3 et N°17, toutes obsolètes en 1914. Dans le cas de la fusée N°44, et pour la première fois dans les fusées britanniques, un système de sécurité était intégré sous la forme d'un verrou centrifuge à volets, qui obstruait le canal de communication de flamme de l'amorce au repos, et se rétractait sous l'effet de la rotation de l'obus au sortir du tube. Un capuchon de laiton, à retirer juste avant le tir, protégeait le disque percutant des manipulations. Il comportait une goupille de sécurité qui bloquait le verrou centrifuge en position fermée. Il existait une variante, la fusée percutante N°44-B, possédait un verrou plus sensible, destiné aux plus faibles rotations des projectiles de l'artillerie lourde. D'autres variantes plus étonnantes, les fusées percutantes N°44/80 et N°44/83 étaient conçues sans capuchon de sécurité ni goupille mais avec un ressort de verrou centrifuge plus rigide, et étaient placées en série avec une fusée à temps N°80/44 ou N°83/44 qui ne disposaient pas de mécanisme percutant ni de détonateur. Dans cette configuration, le disque de percussion de la fusée N°44 était refoulé par l'explosion de la petite charge de la fusée à temps, et servait donc plus de détonateur sécurisé que de fusée. La fusée N°44 était dédiée aux obus explosifs des :
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Fusée percutante N°44. |
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Fusée percutante N°44. Inscriptions sur la coiffe : 'N°44 - GK - B'; sur le corps : 'N°44 - 97 - RC - R8' |
Fusée percutante N°44. Les deux fils métalliques étaient reliés à une ficelle destinée à retirer aisément la coiffe. Photo par Luc Malchair |
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Fusée percutante N°44. Coiffe de protection retirée |
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Fusées percutante N°44. deux modèles identiques mais avec des coiffes différentes |
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Fusée percutante N°44. détail du système d'assemblage de la coiffe de protection. Photo Luc Malchair. |
Fusée percutante N°44. Vue intérieure de la chambre de la charge détonante, avec l'orifice du canal de communication |
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Fusée percutante N°44. Cette petite fusée était le plus souvent vissée dans un adaptateur pour s'adapter à des filetages plus larges et à section constante. Photo Luc Malchair. |
Fusée percutante N°44. Fusée 44 montée sur son adaptateur. Photo Luc Malchair. |
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Fusée percutante N°44. Schéma d'époque |
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Fusée N°100 |
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Plus perfectionné que les dispositifs à refoulement ('direct ation'), le système par inertie ('graze fuzes') est le plus répandu en 14/18 pour les fusées percutantes de toutes les nations. La fusée percutante N°100 est à la base d'une lignée féconde de nombreuses fusées percutantes britanniques incluant les N°101, N°102, N°103, N°104, N°108, N°109,, etc....
développé dans l'urgence de la fin de 1914, ce modèle passa de la table à dessin à la production en 10 jours seulement ce qui constitue un exploit inoui, mais ne permit pas d'en optimiser la fabrication ni les performances. Il fut malgré ses défauts utilisé de manière continue de 1915 à 1917. Il s'agissait d'un dispositif percutant fonctionnant par inertie, de conception plutôt originale. En effet, l'ensemble amorce / rugueux était logé dans un cylindre transversal foré à la base de la fusée. L'amorce était fixe, et le rugueux mobile pouvait être propulsé contre celle-ci sous l'action d'un ressort arrière, comme le percuteur d'un fusil. Ce mouvement était bloqué par une tige axiale reliée à une masselotte logée dans l'axe de la fusée et calée en tête par un ressort. A l'impact, cette masselotte était projetée vers l'avant en comprimant son ressort, et belligérantait la percussion de l'amorce par le rugueux Un dispositif de sécurité cenrifuge était intégré sous la forme d'un verrou centrifuge bloquant Le mouvement vers l'avant de cette masselotte. Ce verrou était lui-même sécurisé par une tige verticale comprimée par un ressort, qui s'effaçait sous l'effet du choc de départ. Ce système ingénieux présentait l'avantage de permettre une percussion de l'amorce identique quelque soit l'angle d'impact de l'obus sur la cible (pour autant que la masselote se libère) Cette fusée était dédiée aux obus explosifs des :
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Fusée percutante N°100-I. |
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Fusée percutante N°100-I. Exemplaire en relatif bon état. Inscriptions : N°100 IB - S - G26 - cercle avec deux P - RL - 3 I - 3/16 - 02 |
Fusée percutante N°100-I. Vue arrière |
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Fusée percutante N°100-I. Vue du dessus |
Fusée percutante N°100-I. Exemplaire plus corrodé. Inscriptions : N°100-I - 2G - 8 - cercle avec un Z - 1915 - 1/16 - LOT RAL 635 |
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Fusée percutante N°100-I. Bel exemplaire monté sur adaptateur. |
Fusée percutante N°100-I. Vue du dessus. Inscriptions : N°100 I - 2G - A.M.S.G. &V.CO. - 3/16 - LOT N°255 - RAL - 88. sur la couronne : 2 Z 6 1 |
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Fusée percutante N°100. Schéma d'époque. Voir sur le Schéma de droite le dispositif de percussion transversal spécifique à ce modèle. |
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Fusée N°101, N°101 B, N°101 E, N°101 EX et N°101 ER |
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La fusée N°100, modèle percutant standard des armées anglaises introduit dans l'urgence dès 1915, fit place à plusieurs améliorations successives, nommées Fusée percutante N°101, N°102, N°103, N°104, N°108, N°109, qui avec leurs différentes versions, représentent plus de 89 modèles !
La première évolution, la fusée percutante N°101, vit dès 1916 le remplacement de l'étonnant système percutant transversal par un système percutant classique où l'amorce était montée sur la masselotte axiale, et le rugueux fixé sous la coiffe, les deux étant séparés par un ressort de sureté. La sécurité centrifuge (verrou bloquant les mouvements de la masselotte) était conservée identique. Une charge relais de poudre noire sous la masselotte et la chaine pyrotechnique pouvait recevoir un retard. Le corps, toujours en laiton (mais parfois à coiffe en acier), présentait un profil similaire, avec toutefois des stries usinées sur les faces, et une gorge en base de l'ogive, destinée à bloquer la fusée sur l'obus après montage par un coup de pointeau. Pendant la grande guerre, outre les nombreuses modifications (mark I à IV) plusieurs variations de cette fusée furent introduites, dont :
Cette fusée était donc dédiée aux obus explosifs des :
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Fusée percutante N°101 II. |
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Fusée percutante N°101 I. Inscriptions 'N°101 - IS - STECO - II - 16 - 500 - 1 - 6 - 5 - 0 - RAL '. Corps en laiton et tête en acier. |
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Fusée percutante N°101 I. Inscriptions 'N°101 - II - LOT 3 17 (barré) 228 (barré) - G2 - F21 - 4/17 - 1060 - NB. Corps et tête en laiton; montée avec un détonateur (marquage 135 - 3/17). |
Fusée percutante N°101 II. Inscriptions 'C2 - PP - II-17 - 1 - F3 - GA65 - 8303 - 5 17 (flèche haut) - 6 - E - N°101 II'. |
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Fusée percutante N°101. Noter que les rayures usinées sur le corps de la fusées pouvaient parfois être remplacées par un gaufrage |
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Fusée percutante N°101. Coupe montrant les logements du système percutant et de la sécurité centrifuge (Courtesy Vladimir M). |
Fusée percutante N°101 II. Bouchon dévissé avec rugueux. Photo Luc Malchair. |
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Fusée N°101E avec gaine et retard, Schéma d'époque |
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Fusée N°102, N°103, N°108, N°109 et N°109 E |
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La fusée N°101 donnera lieu à plusieurs variantes pendant la Grande Guerre :
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Fusée percutante N°102 II. |
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Fusée percutante N°102 II. Corps et tête en laiton. Inscriptions 'N°102 IIS - RL-EA - 41 - RL - 10/16' |
Fusée percutante N°102 II. Corps et tête en laiton. Inscriptions 'N°102 II - PP (dans un losange) - V-16 - 3C - 6603 - 3/17 - RL' |
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Fusée percutante N°102 II. Vue du dessus sur la gorge dans la tête |
Fusée percutante N°102 II. Vue du dessous |
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L'évolution des formes extérieures des fusées N°100, 101 et 102 |
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Famille de fusées N°101, N°102 et N°103. Schéma d'époque |
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Fusée N°106, N°106E et N°115 |
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L'expérience acquise au cours du conflit amena les armées de tous les pays belligérants à développer continuellement de nouveaux matériels. En particulier, le fonctionnement des fusées à percussion n'était pas toujours garanti dans les terrains boueux du théatre d'opération des Flandres dans lequel les armées Britanniques étaient engagées. Dans ces conditions, l'impact au sol pouvait être assez amorti par la boue que pour que la décélération du projectile soit trop lente que pour belligéranter les dispositifs des fusées parcutantes classiques à inertie, et la boue trop molle que pour actionner les dispositifs des fusées percutantes à refoulement.
Les projectiles classiques et leurs fusées étaient également relativement inefficaces pour la destruction des réseaux de barbelés, qui constituaient un obstacle trop faible pour déclencher les fusées percutantes, et trop petit pour être 'visé' par les obus à shrapnell. La fusée percutante N°106 est la réponse Britannique à ces besoins nouveaux. Inspirée d'un concept Français de 1915 (la 'fusée IAL'), elle était conçue pour être très sensible aux chocs d'arrivée même dans des sols mous ou sur des cibles peu résistantes. Il s'agissait donc d'une fusée percutante instantanée à refoulement. Elle fut testée à la fin de 1916, et introduite dans les batteries au tout début de 1917. Le principe de base était simplement celui des fusées à refoulement : une tête mobile de percussion, composée d'un marteau en acier et d'une calotte hémisphèrique en aluminium, portait à sa base une tige axiale faisant office de rugueux pouvant heurter une amorce déclenchant la détonation de la charge arrière via un canal de communication central. Les systèmes de sécurité de ce système ultra-sensible étaient par contre complexes, sans aucun ressort de sûreté qui aurait donné un retard de fonctionnement, mais avec :
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Fusée percutante N°106 IIA. |
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Fusée percutante N°106 IIA. L'exemplaire de droite a perdu sa coiffe en acier et laisse le mécanisme de percussion visible. Restes de peinture noire sur la coiffe de l'exemplaire de gauche. Inscriptions sur la fusée de gauche : N°106 IIA S&S L A8 LOT - 235 - UL3 - 4/18 - 883 - D - F7.) |
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Fusée percutante N°106 IIA. Vue arrière. Noter que malgré que les deux fusées soient strictement du même type, la taille des trous centraux est différente. Inscriptions sur la fusée de droite : N°106 IIA LOT 288 - A.T.M.318 - AK - RL 4/18 707 - D |
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Fusée N°106E. détails du marquage |
Fusée N°106 III. Schéma d'époque |
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Fusée N°106E. Schéma d'époque |
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N°54 fuze |
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Dans le dernier quart du XIXe siècle apparut en Angleterre un nouveau type d'artifices avec la fusée Nr24. Ce modèle inaugura une riche série de fusées à temps, puis à double effet qui perdureront longtemps et participèrent à la première guerre, toutes reconnaissables par leur forme cylindrique ou hémisphèrique et la présence à leur sommet d'un écrou hexagonal de verrouillage. L'une des premières fusées à double effet de cette famille fut la Middle Time and Percussion Fuze Nr54 introduite en 1887.
La fusée N°54 était organisée autour d'un système à temps et d'un système percutants séparés et sélectionnables par une goupille de sécurité marquée d'un 'T' ou d'une autre marquée d'un 'P', permettant respectivement l'activation par l'énergie de départ des mouvements d'une masselotte porte amorce allumant la piste de poudre du disque fusant, ou d'un concuteur qui permettait les mouvements de la masselotte porte-amorce du système percutant à l'arrivée sur la cible. Le fonctionnement fusant était limité à 16 secondes (graduations de 0 à 30) dans ce modèle à simple disque fusant, dont le réglage était verrouillé en serrant l'écrou de tête. La fusée N°54 était principalement utilisée avec les obus shrapnell shells des :
Officiellement en service jusque 1921, la fusée Nr54 fut cependant rapidement remplacée par ses modèles descendants (Nr 62 et N°64) aux pas de vis compatibles mais à plus long temps de combustion. |
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Fusée à double effet N°54, graduée de 0 à 30, montée sur une ogive d'obus shrapnell |
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Fusée à double effet N°54. Marquages : '3 - 180 (barré) - III - KN - 5/03 (barré) - 10/09'. |
Fusée à double effet N°54. L'écrou de verrouillage du réglage des temps de combustion a été déformé lors de l'arrivée de la fusée au sol |
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Fusée à double effet N°54. Schéma d'époque |
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Fusée N°65A et N°65C |
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Issue d'une lignée de fusées basées sur le même principe et incluant les N°56 (1894), N°57 (1900), N°60 (1901) et N°63 (1904), la fusée à double effet N°65 (1910) n'était en fait qu'une conversion d'une de ces dernières. Ses propriétés furent toutefois jugées suffisemment intéressantes que pour générer un nouveau design introduit en 1914 : la fusée à double effet N°65A.
Toutes ces fusées possédaient un profil semblable, aisément reconnaissable par sa forme cylindrique, un anneau gradué et la présence d'un écrou hexagonal de blocage en tête.
La fusée N°65A était organisée autour d'un système fusant et d'un système percutant séparés, chacun dotés d'une goupille de sécurité.
En service jusque 1932, la fusée N°65A donnera lieu à une fusée N°65C (1916) plus sensible (sécurités de cisaillement faibles) pour le service naval, et anecdotiquement une fusée N°66 (1916) pour le service anti-aérien (jamais mise en service). |
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Fusée double effet N°65A, montée sur un raccord |
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Fusée double effet N°65A. Exemplaire complet, et un autre, dont ne subsiste que le raccord et la base, monté sur une ogive d'obus à shrapnell de calibre vraisemblable 4.7in. Les deux fusées sont datées '12/14' |
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Fusée double effet N°65A. Vue de l'écrou de verrouillage de rotation, avec marquage 'N°65A' |
Fusée double effet N°65A. Vue générale avec les deux évents, le disque gradué de 1 à 44 et l'index de réglage en métal gris. |
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Fusée double effet N°65A. Base de la fusée avec le trou de la goupille de sécurité du système percutant, marqué 'P' |
Fusée double effet N°65A. Vue générale avec la goupille de sécurité du système à temps, encore en place dans son logement marqué 'T', et le trou de la goupille du système à percussion 'P', disparue. Cette fusée a donc été tirée en mode percussion comme l'atteste aussi la position du curseur. |
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Fusée double effet N°65A. Schéma d'époque |
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Fusée N°80, N°80B, N°80/44, N°80/44B, N°180 et N°180B |
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La Fusée à double effet N°80 était la fusée normalement utilisée avec les obus à shrapnell Britanniques des canons de campagne de 18 pounder en 1914 - 1918. conçue par Krupp en 1905 et fabriquée sous licence en Angleterre avant guerre puis pendant le conflit, elle alimentera longtemps les arguments des tenants de la thèse de la guerre fomentée par l'internationale des industries de l'armement puisqu'une fois la paix revenue Vickers Armament Industries, qui fabriqua ces fusées, dut payer à Krupp 40 000 £ de royalties...
Quoique les modèles initiaux soient fabriqués en aluminium, cette fusée sera ensuite entièrement faite en laiton. Le système fusant est un système classique à plateau tournant gradué de 0 à 22 secondes, avec un amorçage au départ par un concuteur axial à inertie. Le système percutant sélectionnable sur le marquage 'croix romaine' est tout aussi classique, avec un armement inertiel (agrafe) au départ du coup. Une charge de poudre noire est présente à la base pour produire la flamme qui fera exploser l'obus directement ou via un détonateur additionnel. Evoluant en 16 révisions différentes, elle restera en service jusqu'au milieu de la seconde guerre mondiale. Les variantes connues sont :
D'abord dédiée aux obus à shrapnell des classiques :
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Fusée à double effet N°80/VII. |
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Fusée à double effet N°80. démontée, avec de gauche à droite : l'ogive supérieure comportant la vis de démontage, le premier plateau fixe, le second plateau mobile, le corps de fusée avec plateau gradué et la base de fusée |
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Fusée à double effet N°80. Vue générale. Inscriptions sous la base '328 - 80/VII - (AB inscrit dans profil de fusée) - B - 1916 - 40' |
Fusée à double effet N°80. modèle à peine plus abimé par un séjour plus long en terre (Somme). Inscriptions sous la base : '516 - 16 - H (dans un blason) - B.M.C. - N°80 VII - W.M. Co' |
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Fusée à double effet N°80. Vue arrière avec marquages. |
Fusée à double effet N°80. Inscriptions sous la base : 3/17- LA&F Co - N°80 VII - 268'. Photo Luc Malchair |
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Fusée à double effet N°80. Photo Luc Malchair |
Fusée à double effet N°80. Vue de face. Photo Luc Malchair. |
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Fusée à double effet N°80. Schéma d'époque |
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Fusée N°83, N°83R, N°83/44 et N°94 |
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Le système fusant de la fusée à double effet N°83, introduite en 1911, ressemble trés fortement à celui de la célèbre fusée N°80, mis à part le système d'armement pyrotechnique excentré. Son plateau fusant était gradué de 0 à 22 unités de temps, pour un temps de combustion maximum de 30 secondes.
Il n'en n'est pas de même pour le système percutant, où l'armement inertiel par agrafe de la N°80 est remplacé par un armement par refoulement de bille en bronze, plus approprié aux conditions de départ des obus de fort calibre. Plusieurs variantes sont recensées
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Fusée à double effet N°83. Fonctionnement sélectionné : fusant à 21,5 unités de temps. |
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Fusée à double effet N°83. Tirée en fusant à 20.5 unités de temps. Vision sur le marquage en tête : 'N°83 I R - 9/16 - 27' |
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Fusée à double effet N°83. Celle de droite équipe encore une ogive à shrapnell de 5 inches |
Fusée à double effet N°83 montée sur ogive. Photo par Luc Malchair |
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Fusée à double effet N°83. Tirée en fusant à 17.5 secondes. Marquages 'N°83 I 2 - 5/17'. Sur bague de raccordement en acier |
Fusée à double effet N°83. Vue du dessus. Marquages 'N°83 I - 11/14' |
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Fusée à double effet N°83. Schéma d'époque |
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Fusée N°85, N°85/44 et N°185
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Avant d'entrer en guerre en 1917, les Etats-Unis d'Amérique permirent à leur industrie de vendre armes et munitions aux belligerants alliés. C'est par ailleurs cette réalité qui entraîna finalement les Allemands à torpiller le paquebot américain 'Lusitania', transportant d'innocents passagers civils mais aussi beaucoup de matériel de guerre. Ce fait d'armes peu glorieux fut un des éléments déclenchants de l'entrée en guerre des USA aux côtés de alliés.
peut-être des fusées N°85 reposent-elles encore dans les restes de l'épave du Lusitania, au fond de la Mer du Nord : la 'fusée à double effet N°85' est en effet le nom donné par l'armée Britannique pour désigner des fusées fabriquées par les métallurgistes américains, adaptées aux filetages Anglais sur base d'une fusée US modèle 1907 et importées en grandes quantités en alternative à la fusée N°80. Les caractéristiques de ces deux versions étaient bien entendu similaires, mais il ne s'agitssait pas du tout de fusées identiques. Ainsi la fusée N°85 possédait-elle un échappement des gaz de combustion en tête d'ogive, protégé par une coiffe. Elle était également équipée d'un mécanisme de sécurité par 2 verrous centrifuges (activé entre 1850 et 2150 tours par minute) pour le système percutant. Le temps de combustion maximum était de 23 secondes, correspondant aux graduations du plateau mobile. Cette fusée était dédiée aux obus à shrapnell des :
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Fusée à double effet N°85. |
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Fusée à double effet N°85. Marque du fabriquant américain BSC (Bethlehem Steel Co). Inscriptions : BSC N°85 - Lot 352 1915 |
Fusée à double effet N°85. Forte déformation causée par l'impact |
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Fusée à double effet N°85. Un autre fabricant US : A F Co. Inscriptions 'A F Co N°85 - Lot I o7 1916 à côté de celle présentée ci-dessus, fabriquée par BSC en 1915, et munie de sa bague de raccord en laiton. |
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Fusée à double effet N°85. Marquage inconnu. Photo Luc Malchair |
Fusée à double effet N°85. Vue arrière |
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Fusée à double effet N°85. La fusée démontée porte les marques 'SCOVILL - NO 85 I'. Photos Luc Malchair |
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Fusée à double effet N°85. Schéma d'époque |
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Fusée N°88 et N°88R |
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La Fusée à double effet N°88 était une variante de la fusée N°83, avec un cordeau fusant plus lent, qui lui permettait d'atteindre un temps de fonctionnement de 45 secondes au lieu de 30 pour de plus grandes portées. entièrement en laiton, son disque mobile était gradué de 0 à 22 unités de temps, et croix romaine pour fonctionnement percutant.
Les fusées à double effet N°88R était une variante avec un ressort de sûreté du concuteur modifié pour un fonctionnement avec les projectiles à faible vitesse initiale (obusiers) dédiée aux obus à shrapnell des :
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Fusée à double effet N°88. |
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Fusée à double effet N°88. Indications sur tête d'ogive : '1/18 - N°88 HZ - 1 - ED 24 - 222 - 70 (barré)' |
Fusée à double effet N°88. montée sur adaptateur. |
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Fusée à double effet N°88. Vue du dessus |
Fusée à double effet N°88. |
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Fusée N°89 |
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Initialement développée en 1917 pour les canons de campagne BL 4.7in et BL 60pr dans un rôle anti-aérien, la fusée double effet N°89 était la fusée possédant la plus longue portée utilisée par les armées Britanniques pendant la première Guerre Mondiale, avec un temps maximum de combustion de 60 secondes, soit 15 secondes de plus que la fusée double effet à longue portée N°88.
conçue pour atteindre ce temps maximum de combustion, la fusée N°89 était aussi une évolution de la fusée N°83, conservant le même système concutant excentrique et le même système percutant à inertie et sécurité cenrifuge, mais avec 3 cercles de composition fusante dans des disques superposés, au lieu des habituels 2 pistes dans toutes les autres fusées à double effet Britanniques de l'époque. Le disque inférieur, mobile, était gradué de 0 à 22 unités de temps comme sur les autres fusées, mais même lorsque le réglage pointait sur '0', la composition fusante du disque supérieur devait brûler entièrement avant que l'explosion ne soit belligérantée en vol. Sa portée maximum fit ensuite de cette fusée le dispositif conventionnel pour les canons lourds jusque 12 pouces. Elle resta en service jusque 1934. Cette fusée était utilisée avec les obus shrapnell des :
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Fusée à double effet N°89. |
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Fusée à double effet N°89. Mounted on an adaptor. Noter la croix romaine pour un fonctionnement percutant, et la graduation du disque mobile commençant à 0. |
Fusée à double effet N°89. Marquages : 'N°89 - I.R.N. - 1 17 - 9'. |
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Fusée à double effet N°89. Zoom sur les trois évents de gaz de combustion, témoins de la présence de trois disques fusants superposés. |
Fusée à double effet N°89. Vue arrière, avec un trou de communication de la flamme de forme inhabituelle. |
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Fusée à double effet N°89. Schéma d'époque |
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