Contributeur :
Marcin Ochman     
     
     
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Lieu :
Pologne
Varsovie
Musée militaire
Coordonnées :
Lat : 52.18240 / Long : 21.06790
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Commentaires généraux sur le canon survivant :
Pièces identiques sur le lieu :
1
Pièces décrites sur cette fiche :
1
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Contexte historique de la pièce :
Approchés dès 1911 par l'Armée Française dont certains membres étaient conscients de la probable insuffisance du canon de campagne de 75 mm Mle 1897 contre les obstacles retranchés malgré sa polyvalence décrétée, et de l'obsolescence des canons de 155 mm existants (de Bange, Canet et Rimailho), les industriels Français de l'Armement Schneider et Saint Chamond présentèrent en août 1914 les canons qu'ils avaient développé pour des armées étrangères ou dérivés de ces fabrications.
Le haut commandement, probablement encore convaincu d'une guerre rapide et en pleine campagne conforme à la doctrine en vigueur, ne donna toutefois pas suite à cette initiative avant que les offensives du premier semestre 1915 ne démontrent l'importance de ce genre d'arme pour la préparation d'artillerie.
Les Etablissements Saint Chamond font ainsi adopter leur canon de 155 C Mle 1915, prèt et capable de tirer les munitions de 155 mm réglementaires, à l'Armée Française en juin 1915. Les Etablissements Schneider du Creusot, pris de court, accélèrent la transformation d'un mortier de 6 pouces 'bas' développé pour l’armée Russe avec un calibre original de 152.4 mm et produit depuis plusieurs années sous licence par les usines Poutilov. Le nouveau modèle est adopté par l'Armee Française dès sa présentation en septembre 1915, et nommé Canon de 155 Court modèle 1915 Schneider. Les premières commandes sont passées aussitôt.
Dès sa recette en batterie en avril 1916 (46 canons recensés en août 1916), cette pièce montra d'excellentes qualités de tir plongeant et de plein fouet. Sa portée supérieure à 11 km lui permet de contrebattre les batteries ennemies à une distance déjà respectable, en plus de son rôle dévolu de canon de destruction de retranchements.
La pièce possédait une culasse Schneider à manoeuvre rapide du même modèle que celle utilisée dans le canon de 105 Mle 1913 de la même société. Le système frein / récupérateur était lui aussi semblable à celui du canon de 105 mm, les deux organes étant placés côte à côte sous le tube, et le long berceau en porte à faux derrière le tube. Un contre poids placé au-dessus de la culasse compensait le positionnement des tourillons au plus près de la culasse.
Le modèle initial Mle 1915 fut rapidement modifié en Canon de 155 C Mle 1917 Schneider, tirant désormais des projectiles avec charge propulsive en gargousse (et utilisant donc une culasse avec obturateur plastique) plutôt qu'en douille (plus économique et facile a transporter).
Les canons Schneider arriveront plus vite aux Armées que les Saint Chamond, pourtant présentés plus tôt. Cette primeur, associée a leur incontestable supériorité technologique illustrée par leur avantage de plus de 2000 m en portée les feront définitivement adopter par l’armée Française, qui demanda même a Saint Chamond de fabriquer des 155 C Schneider à la place de leur propre modèle !
Cette pièce moderne, puissante et mobile (transportable en une seule partie, canon reculé en position maximale), équipera abondamment les troupes Françaises (plus de 1500 canons recenses en novembre 1918) et Américaines (qui en construisirent sous licence). Elle survivra dans ces armées jusque dans les années 1950...
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Caractéristiques techniques :
- Descriptif complet : Canon de 155mm Court Mle 1917 Schneider
- Année du design : 1917
- Calibre : 155.00 mm
- Poids en position de tir : 3220 kg (Mle 1915) ou 3300 kg (Mle 1917)
- Poids à tracter : 3600 kg (Mle 1915) ou 3715 kg (Mle 1917), en une seule charge
- Longueur tube en calibres : 15.00 (longeur totale tube) - 11,4 (Mle 1915) et 11,2 (Mle 1917) pour la partie rayée seule
- Nombre de rayures : 43 (Mle 1915) ou 48 (Mle 1917), à droite, pas constant
- Poids du projectile : 41 kg à 43.55 kg
- Vitesse initiale : 200 à 450 m/s
- Cadence de tir : 4 coups par minute
- Portee : 9500 m (obus allongé) 11900 m (obus FA)
- Pointage en hauteur : 0 à +42 degrés
- Pointage en direction : champ de 6 degrés
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