Contributeur :
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Lieu :
France
Saumur (49)
Musée des Blindés
Coordonnées :
Lat : 47.24380 / Long : -0.07140
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Commentaires généraux sur le canon survivant :
Pièces identiques sur le lieu :
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Pièces décrites sur cette fiche :
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Contexte historique de la pièce :
C'est dès décembre 1915, au début de son projet visant à doter les Armées Françaises de chars de combat que le Colonel Estienne, 'Père des Blindés Français', contacta Louis Renault, Industriel de renom et pionnier de l'automobile pour le convaincre de participer à cette aventure. Celui-ci déclina l'invitation, ses usines et bureaux d'étude étant déjà trop occuppés à l'effort de guerre, incitant ainsi le Colonel à s'allier avec l'industriel Schneider avec lequel il réalisera le tout premier blindé Français du même nom. Mais alors que ces travaux étaient en cours, le Colonel Estienne eut l'occasion de reprendre contact avec Louis Renault en juillet 1916, et de constater cette fois la volonté de l'industriel de participer au projet (sur lequel il semble qu'il ait personnellement travaillé quand depuis la première rencontre).
Les deux hommes mirent ainsi au point une arme basée sur un principe tactique complètement différent de celui qui guidait le mode d'engagement des chars lourds Schneider CA et Saint Chamond, substituant à l'emploi de ces impressionnants mais patauds mastodontes celui d'une grande quantité de chars beaucoup plus légers et agiles. Cette diminution de poids était d'ailleurs particulièrement supportée par Louis Renault qui fixa à 7 tonnes la limite en dessous de laquelle il était possible de garantir cette maniabilité et une fiabilité mécanique suffisante.
Il fallut beaucoup de ténacité au Colonel Estienne pour convaincre l'Armée Française de ce concept, et ce n'est qu'en avril 1917 que la première commande fut passée, suivie d'une seconde en juin de la même année pour un total de 3530 chars légers. Suite au succès des premiers engagements en 1918 la commande fut élevée à 7820 pièces. 84 chars étaient construits à la fin de 1917, mais c'est surtout en 1918 que les livraisons prirent lieu, avec 2697 engins livrés avant l'armistice. la carrière du char léger Renault continua dans l'Armée Française ainsi que dans de très nombreux autres pays (dont les USA) jusqu'avant la seconde guerre mondiale.
Le 'Renault FT', qui ne fut appelé 'Renault FT17' qu'après la guerre est considéré comme le premier char moderne au monde, les concepts qu'il inaugura restant en place de nos jours avec la tourelle, la place avant du conducteur et arrière du moteur, la conception des chenilles et de leur entraînement. Dès le début de sa conception, Estienne et Renault désirèrent d''armer la tourelle soit d'une mitrailleuse soit d'un canon. De ce fait, 2/3 environ des blindés construits reçurent une mitrailleuse Hotchkiss de 8mm, alors que le 1/3 restant furent dotées d'un 'canon Puteaux de 37mm SA 18' ('SA' pour 'Semi-Automatique').
Cette arme était une évolution du 'Canon de 37 mm Mle 1917' équipant les avions et les automobiles, lui-même dérivé du fameux 'canon d'infanterie de 37 mm Mle 1916 TRP', conçu par le même arsenal de Puteaux. L'adaptation d'une culasse semi-automatique à coin vertical glissant permattait l'éjection automatique de la douille après le tir, autorisant des cadences de tir pratiques de 10 coups par minute. Si sa faible portée et ses petits projectiles le rendait à peu près impuissant contre les blindages et les retranchements, il était d'une bonné efficacité contre les nids de mitrailleuses et positions d'infanterie. Il fut également utilisé après-guerre sur les chars Renault R-35 et Hotchkiss H-35, les voitures blindées Peugeot et de nombreux types d'engins blindés Polonais
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Caractéristiques techniques :
- Descriptif complet : Canon de 37 mm Semi Automatique Mle 1918 pour char léger
- Année du design : 1918
- Calibre : 37.00 mm
- Poids en position de tir : 110 kg
- Poids à tracter : N/A
- Longueur tube en calibres : 21.00
- Nombre de rayures : 0 inconnu
- Poids du projectile : 500 g (obus de rupture Mle 1892 m.24) - 555 g (obus explosif Mle 1916) - 455 g (obus ogival plein Mle 1916)
- Vitesse initiale : 388 m/s (Obus de rupture Mle 1892 m.24) - 367 m/s (Obus explosif Mle 1916) - 402 m/s (obus ogival plein Mle 1916)
- Cadence de tir : 10 coups / minute (théorique 15 coups / minute)
- Portee : 2500 m (utile : 400 m)
- Pointage en hauteur : -20 à +35 degrés
- Pointage en direction : champ de 360 degrés (rotation tourelle)
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