Contributeur :
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Lieu :
France
Saumur (49)
Musée des Blindés
Coordonnées :
Lat : 47.24330 / Long : -0.07140
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Commentaires généraux sur le canon survivant :
Pièces identiques sur le lieu :
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Pièces décrites sur cette fiche :
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Contexte historique de la pièce :
Si l'idée couve depuis plusieurs années, en France c'est en décembre 1915 que le Colonel d'Artillerie Estienne, déjà l'un des premiers organisateurs de l'aviation militaire Française, interpelle le Général Joffre sur l'utilité de 'cuirassés terrestres' dans la guerre de positions. Le même mois, le Colonel Estienne rencontait et éveillait tellement l'intérêt de l'ingénieur Brillié de la société Schneider qui s'intéressait déjà fort aux engins chenillés américains Holt employés par l'Armée anglaise comme tracteurs d'artillerie, qu'un projet de développement était immédiatement lancé.
Une commande de 400 appareils fut passée en février 1916 à Schneider après quelques atermoiements administratifs, pour livraison fin novembre 1916, suivie rapidement et au grand étonnement du Colonel Estienne d'une seconde commande par le Gouvernement de 400 engins d'un autre modèle proposé par le grand concurrent de Schneider, la Société des Forges et Aciéries de la Marine et d'Homécourt par ses ateliers de Saint Chamond.
Les pemiers exemplaires des deux chars furent livrés aux unités en cours d'instruction en septembre 1916. Les blindés français Schneider et Saint Chamond, baptisés 'Chars' par le Colonel Estienne, connurent un sanglant baptème du feu lors de leur emploi massif en avril 1917 dans la plaine à l'est du Chemin des Dames. Les défauts du char Schneider (fiabilité mécanique catastrophique, blindage insuffisant, faible visibilité, lenteur, faible maniabilité en terrains bouleversés, ...), similaires à ceux de l'encore plus pataud char Saint Chamond, ne commencèrent à trouver des solutions qu'avec l'introduction du char léger Renault FT.
Comme armement pricipal de son char construit aux ateliers de la SOMUA à Saint Ouen (Société d'Outillage Mécanique et d'Usinage d'Artillerie) qu'il avait acquis en 1914, Schneider choisit d'utiliser son Mortier de 75 mm BS ('BS' = 'Blockhaus Schneider'). Cette petite pièce était une évolution du mortier de tranchées de 75 T Schneider qui avait été improvisé en 1915 pour répondre au besoin d'artillerie de tranchées et tout en utilisant les nombreuses munitions défectueuses du canon de 75 de campagne. Par rapport au mortier de tranchées, la nouvelle pièce conservait le tube légèrement allongé (9.5 calibres ald 8.3) et une culasse à coin quasiment identique. Mais elle était maintenant dotée d'un système frein-récupérateur à deux cylindres et d'un bouclier sphérique, et était positionné sur un affût chandelier.
Dans le char Schneider, le canon était positionné dans la partie avant droite de la coque, dans une direction oblique par rapport au sens de la marche. Il tirait un obus explosif du canon de 75 mm de campagne Mle avec une douille raccourcie lui donnant une faible vitesse initiale (200 m/s) et une faible portée utile (600 m)
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Caractéristiques techniques :
- Descriptif complet : Mortier de blockhaus de 75 mm Schneider BS
- Année du design : 1916
- Calibre : 75.00 mm
- Poids en position de tir : 210 kg
- Poids à tracter : N/A
- Longueur tube en calibres : 10.50 (longeur totale tube) - 9.5 calibres pour la partie rayée
- Nombre de rayures : 24 à droite, pas constant de 7 degrés
- Poids du projectile : 5.3 kg (obus explosif normal)
- Vitesse initiale : 200 m/s
- Cadence de tir : 4 coups par minute (recommandé)
- Portee : 2100 m (utile : 600 m)
- Pointage en hauteur : -20 à +20 degrés
- Pointage en direction : champ de 20 degrés (350 millièmes)
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