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FICHE CANON SURVIVANT (# 1190)
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France

Mortier de 15 cm Mle 1838 'Crapouillot'

Artillerie de tranchée

Contributeur :
Bernard Plumier      http://www.passioncompassion1418.com
     
     
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Lieu :
France
Neuville-Saint-Vaast (62)
Musée privé
Coordonnées : Lat : 50.35509 / Long : 2.76029
Commentaires généraux sur le canon survivant :


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Informations historiques et techniques
Dénomination :     15cm Mle 1838 Origine :       ( Arsenaux de l'Etat)          

Contexte historique de la pièce :

Plusieurs années avant le déut de la Grande Guerre, lAllemagne avait entrepris de se doter de lance mines inspirés des enseignements des combats de siège de la guerre Russo-Japonaise. Cette idée, qui donna naissance à la fameuse série des minenwerfer de 250 et 175 mm équipant fort opportunément les armées d'invasion, ne conquit les armés alliés qu'une fois confrontees à la puissance destructrice et l'abondance de cette arme sur le front en cours de stabilisation.

Dès le mois de septembre 1914, la 5ème Armée Française et certaines unités de la région de Verdun obtinrent de très vieux mortiers en bronze alloués a la défense rapprochée des places fortes. Ces pièces descendant directement des lourds mortiers déjà utilisés en France dans les armées de Louis XIV et de Napoléon étaient des mortiers de 15 cm Mle 1838 'à la Gomer', datant du reigne de Louis-Philippe. Version légère de leurs gros congénères de 22 cm, 27 cm et 32 cm destinée à un usage mobile et rapproché, ils avaient connu leur heure de gloire au cours du siège de Sebastopol en 1855 lors de la prise de la redoute de Malakoff..

Ces mortiers rustiques étaient composés d'un tube en bronze à chambre tronconique (inventée par Mr Gomer) et allumage par mèche au travers d'une lumière pratiquée dans le fut. Deux gros tourillons le reliaent à une lourde plateforme en bois équipée d'un mécanisme de pointage en hauteur. Le tout pouvait être transporté par les servants à l'aide de longs bras insérés dans des anneaux latéraux et formant brancard.

A la fin octobre 1914, 102 pièces de ce genre crachent à peu de distance (600 m maxi) avec peu de précision (écart probable de 30m à une distance de 300m) et dans un très indiscret nuage de fumée des boulets creux en fonte de 7.6 kg chargés de poudre, qui n'explosaient pas toujours ! Des améliorations furent apportées en utilisant de la poudre sans fumée et en leur faisant tirer des bombes improvisées de type 'Nicole', assemblage de paquets de cheddite entre deux plateaux en bois et un cylindre de tôle mince, de vieux appareils 'Moisson', récipients en bois chargés de 4 boulets de 12 cm ou de 13 grenades sphériques de 8.2 cm, ou les bombes Save ou Cernesson.

L'emploi des mortiers de calibre supérieur bien plus encombrants fut envisagé mais très rarement appliqué pour les 22 cm, et jamais pour les 27 et 32 cm. Depuis le début de la guerre, un total de plus de 250 pièces de ce genre furent expédiées depuis de nombreuses forteresses vers le front.

L'apparition de nouvelles armes improvisées comme le très léger mortier Cellerier puis les réglementaires mortiers de 58T permit de retirer progressivement du service ces ancêtres, qui étaient par ailleurs de plus souvent sujets à des accidents depuis 'emploi des nouvelles poudres et projectiles. Certains persistèrent toutefois jusqu'a l'automne 1916, date a laquelle ils furent tous déclassés . Toutefois leur vieux surnom de 'crapouillots', déjà d'usage au XIX siècle et inspiré de la taille réduite de cette pièce de la lignée des vieux et lourds mortiers eux-mêmes appelés 'crapauds', subsista et resta le nom emblématique générique des pièces d'artillerie de tranchée.

Caractéristiques techniques :

  • Descriptif complet : Mortier de 15 cm modèle 1838 'Crapouillot' ou 'Louis-Philippe'
  • Année du design : 1838
  • Calibre : 150.00 mm
  • Poids en position de tir : 135 kg (dont 70 kg pour le tube)
  • Poids à tracter :
  • Longueur tube en calibres : 0.00 Inconnu
  • Nombre de rayures : 0 Ame lisse
  • Poids du projectile : 7.56 kg (bombe sphérique), 10 kg (bombe Nicole), 25 kg (appareil Moisson), ...
  • Vitesse initiale : 60 m/s (bombe sphérique), 50 m/s (bombe Nicole), 40 m/s (appareil Moisson)
  • Cadence de tir : 1 coup / 2 minutes
  • Portee : 600 m (bombe sphérique), 450 m (bombe Nicole), 200 m (appareil Moisson)
  • Pointage en hauteur : 45 degrés
  • Pointage en direction : Aucun


Sources
  • Les Crapouillots 1914-1918           Pierre Waline                   Charles Lavauzelle   1965  
  • Les canons de la Victoire 1914-1918 - Tome III - L' Artillerie de Côte et l'Artillerie de Tranchée       Général Guy François                   Histoire et Collection   2010  
  • Les Crapouillots 1914-1918       Général Rouquerol                   Payot   1935  
  • Le Crapouillot, mortier de 15 cm Mle 1838 - Guerre, Blindés et Matériel Nr 108       Général Guy François                   Histoire et Collection   2014  
  • Cours d'Artillerie de Tranchée       Capitaine Bouchon                   Bourges   1918